La 20e édition du Tokyo Game Show, le célèbre salon japonais consacré aux jeux vidéo, s’est tenu il y a quelques semaines près de Tokyo. Petit bilan et galerie photos de l’événement.
Si vous avez grandi dans les années 1990 et avez été nourri au jeu vidéo par les magazines de l’époque (Joypad, Consoles +, Player One, etc.), le Tokyo Game Show (affectueusement nommé TGS par les habitués) a toujours eu quelque chose de magique. Imaginez-vous : un hall énorme rempli de jeux qui ne sont pas encore sortis (pour la plupart) dans un pays qui vous fascine.
Cette année, l’équipe de Zero Yen a réalisé ce rêve de gosse : 2 jours au TGS pendant les journées dédiées aux professionnels du monde entier. Premier constat : arrivés au Makuhari Messe (à Chiba, dans la banlieue de Tokyo), il y a du monde, beaucoup de monde. Je n’ose imaginer le week-end avec l’ouverture du salon au public. Conséquence : difficile de tester beaucoup de jeux. Il fallait sûrement une technique que nous n’avions pas en tant que rookies. Au final, 3 titres essayés par votre serviteur (Resident Evil 7, Gravity Rush 2 et Horizon Zero Dawn) et dont les impressions ont déjà été postées. J’ai même dû faire une croix sur la version VR de RE7 car il n’y avait plus de places disponibles et ce, malgré les efforts de la sympathique hôtesse de Capcom. Tristesse.
Deuxième constat : cette VR (Virtual Reality ou Réalité Virtuelle) justement était très largement présente. Un bon point à mes yeux car elle éclipsait un peu les jeux mobiles qui devenaient un peu trop envahissant à mon goût les années précédentes. C’était clairement LA tendance de ce TGS. Mais alors, est-ce le nouvel Eldorado du jeu vidéo ? Ou bien simplement une mode à la Pokémon GO qui va retomber comme un soufflet d’ici quelques mois ? Difficile de le prédire pour l’instant. En tout cas, Sony s’y lance à corps perdu avec le Playstation VR et y dédiait une bonne partie de son (immense) stand. Ce sera d’ailleurs le premier du genre sur console, les HTC Vive et autres Oculus étant réservés aux PCistes. Le seul jeu du genre auquel j’ai pu me frotter était une nouvelle itération de la série The IdolM@ster sur PS4. Au premier rang d’un concert d’idols, les PS Move servaient de sticks lumineux que l’on agitait en fonction de la musique. Mouais, expérience pas du tout concluante pour ma part. Avouons que le public pour ce genre précis est très spécifique et je ne suis absolument pas la cible visée.
Venons en au troisième point, celui qui fâche : l’absence de Nintendo et Microsoft. Pour la société américaine, ce n’est pas un scoop, ses machines étant toujours boudées par le public japonais dont les goûts ne semblent pas en adéquation avec les exclues de la firme de Redmond. Mais Nintendo ! Le pionnier de l’industrie dont le siège se situe dans l’ancienne capitale nippone (Kyoto). Il est vrai que la compagnie ne vient pas forcément sur ce salon mais en 2016, avec les rumeurs d’annonce de l’énigmatique NX, on espérait voir le bout d’une casquette rouge quelque part, voire une annonce surprise de la console. Que nenni ! À part quelques jeux d’éditeurs tiers, c’était le désert pour les aficionados de Big N. Je dois vous avouer que la déception était bien présente et je pense que Nintendo a loupé une certaine opportunité de créer le buzz. À mon avis, tout cela nuit un peu à la diversité du TGS, même si les grosses pointures tierces étaient bien là (Capcom, Square-Enix, etc.).
Au final, bilan mitigé pour cette première expérience vidéoludique sur le sol japonais. Soyons réalistes : même s’il était intéressant de participer au mythique TGS, il semblerait qu’il ait perdu de sa superbe ces dernières années, se retrouvant un peu dans l’ombre du géant américain qu’est l’E3. Mais ne jetons pas la pierre seulement au TGS : avec Internet, il est plus facile que jamais de regarder les trailers en HD dans la minute où les titres sont annoncés, les démos tombant sur les différents stores dans la foulée. Dans cette ère de l’immédiateté, dans laquelle on peut très bien suivre n’importe quel événement confortablement installé dans son canapé, l’existence même de ces salons tels qu’ils étaient jadis n’est elle tout simplement pas menacée ? Reste les rencontres avec les autres professionnels qui sont toujours plaisantes. Petite anecdote d’ailleurs : j’ai été interviewé par un média brésilien sur la VR ! Bizarre de se retrouver du côté de l’invité quand on est un journaliste (amateur certes).
Bref, clôturons ce compte-rendu par quelques photos du salon ainsi que ses fameuses babes (désolé mesdemoiselles !) qui étaient présentes un peu partout en grand nombre ! À l’année prochaine le TGS… peut-être !
TGS 2016 – Galerie photos (© 2016 – Zero Yen Media/Ghis)