Une fois de plus, je me suis rendu au Japon au mois de juin pour suivre la tournée de Haruka to Miyuki (ハルカトミユキ). En voici le compte-rendu.
Vous avez pu lire précédemment mon live report de la soirée de lancement de Sekai (世界) en avril dernier. Ce concert n’était pour ainsi dire qu’un amuse-bouche avant la vraie tournée du mois de juin !
Ce one-man live, comme l’appellent les Japonais, a donc emmené Haruka et Miyuki sur les routes de l’archipel à la rencontre de leur public sur 2 dates : le 19 juin à Tokyo (de nouveau au LIQUIDROOM) et le 25 juin à Osaka (au umeda AKASO). Deux concerts à la setlist identique que je vais donc m’efforcer de vous retranscrire d’une seule traite. Note : je m’attarderai moins sur les chansons déjà jouées lors de la release party d’avril.
Les 2 salles sont de capacité identique, dans les 700 places debout au total. Et les 2 concerts sont complets. Dans les deux cas, les portes s’ouvrent respectivement à 18h30 et 19h00. 30 minutes plus tard, notre groupe folk débarque sur scène ! C’est parti pour 19 titres !
Setlist
1. 世界 (Sekai)
2. バッドエンドの続きを (Bad End no Tsuzuki wo)
3. ヨーグルト・ホリック (Yogurt Holic)
4. 未成年 (Miseinen)
5. マゼンタ (Magenta)
6. 春の雨 (Haru no Ame)
7. 君はまだ知らない (Kimi wa Mada Shiranai)
8. 流星(吉田拓郎カバー) (Ryūsei, reprise de Yoshida Takuro)
9. COPY
10. その日がきたら (Sono Hi ga Kitara)
11. 嘘ツキ (Usotsuki)
12. 振り出しに戻る (Furidashi ni Modoru)
13. tonight
14. ニュートンの林檎 (Newton no Ringo)
15. マネキン (Mannequin)
16. プラスチック・メトロ (Plastic Metro)
17. 青い夜更け (Aoi Yufuke)
Encore (Rappel)
18. ドライアイス (Dry Ice)
19. Vanilla
Haruka arrive toute de rouge vêtue avec une robe glamour (qui s’avérera être un short en dessous, avec une jupe détachable). Miyuki est très décontractée, comme à son habitude, et porte un survêtement et des baskets.
Comme vous pouvez le constater, nous avons droit à une bonne sélection de chansons, aussi bien anciennes que récentes pour ce concert.
On attaque par Sekai comme pour le précédent show. Toujours aussi efficace comme ouverture, je l’ai même trouvée encore plus poignante que la dernière fois ! Ça commence fort.
Vient ensuite Bad End no Tsuzuki wo. C’est rock, ça frappe, on aime et on en veut encore ! Des synthés de Miyuki aux riffs de guitare de Haruka, c’est un titre qui décuple tout son potentiel en live.
Le troisième morceau est Yogurt Holic. Cet extrait de l’E.P. Sekai (qui avait été enregistré pour l’album Cyanotype mais non retenu au final) est joué pour la première fois sur scène. À nouveau, ce titre rend mieux en live que sur le CD. C’est sûrement dû au refrain entêtant chanté par une Haruka au top de sa forme, associé aux synthés très appuyés de Miyuki.
On ralentit un peu le rythme avec un titre plus ancien : Miseinen, extrait de leur 2 E.P. indépendant. De la guitare acoustique pour un morceau plus calme et un peu de douceur, ça ne peut que nous faire du bien !
Magenta prolonge cet instant intimiste avec le même arrangement que lors du précédent show : Miyuki au clavier accompagnant Haruka à la guitare sèche.
C’est ensuite au tour de Haru no Ame de pointer le bout de son nez. Dernier single en date lors du concert de Tokyo, c’est une chanson que je trouve extrêmement reposante. La voix de Haruka sait se faire douce et apaisante. On se laisse bercer tout doucement sur cette superbe balade.
On accélère un tout petit peu le pas avec Kimi wa Mada Shiranai. Encore une balade, avec toutefois quelques accents rock, et encore un sans faute pour la partie vocale. Émotion et frissons garantis à la clef !
Puis arrive une surprise : Haruka interprète Ryūsei, une reprise de Yoshida Takuro, un artiste japonais des années 1970. Guitare acoustique, atmosphère feutrée, c’est un joli moment de velouté musicale auquel nous assistons. Une version de ce titre a d’ailleurs été postée sur la chaîne YouTube du groupe il y a quelques jours (malheureusement impossible à regarder en dehors du Japon…).
COPY. C’est le single du mois de juin ! Au concert de Tokyo, ce morceau est inédit car il ne sort que le 24. Mais pour garder un certain suspense, nous avons droit à une version totalement acoustique avec Miyuki au piano. C’est beau et mélodieux. J’avoue avoir un très gros faible pour ce genre d’arrangement à base de piano. Un bien joli cadeau avant sa disponibilité en ligne !
On enchaîne avec Sono Hi ga Kitara qui vient nous réveiller un peu avec la voix tantôt puissante, tantôt satinée de Haruka et des guitares au son bien trempé ! Rien à redire sur cette chanson qui est aussi meilleure en live que sur le CD.
Puis Usotsuki débarque enfin. J’avais été perplexe lors de sa sortie à cause de la nature électro de ce morceau. C’est maintenant l’un de mes titres favoris en concert ! Ça bouge, c’est frais, Haruka maîtrise encore plus le morceau qu’avant (il est assez éprouvant vocalement !) et Miyuki s’en donne à cœur joie sur ses claviers. J’ai tendance à le considérer comme un espèce d’hymne du groupe sur scène car il envoie vraiment une onde de choc positive au public !
Comme lors de la release party, Furidashi ni Modoru est enchaîné sans temps mort après Usotsuki. Mêmes impressions : une dominance des synthés, une Miyuki aux anges derrière ses 3 joujoux pour un titre percutant et entraînant.
Je trépigne comme un gamin car je sais que tonight arrive juste après. tonight, c’est du concentré pop des années 1980 à la sauce Haruka to Miyuki. Et c’est surtout la chanson sur laquelle Miyuki est toujours au mieux de sa forme ! Elle nous fait sauter et taper dans nos mains en même temps qu’elle. Même si le public japonais reste fidèle à lui-même (lire : trop calme pour ce genre de morceau !), je ne peux m’empêcher de mimer les gestes de Miyuki au premier rang : sauter en rythme frénétiquement et perdre 10 litres d’eau au passage !
Newton no Ringo. 3 mots qui en rajoutent encore à mon excitation musicale. La jouer après tonight, c’est une torture physique pour votre serviteur ! Mais quand on aime, on ne compte pas et on continue à donner de soi-même ! Du bon gros rock Haruka to Miyuki-esque comme je l’adore. Je n’en dirai pas plus, vous voyez où je veux en venir.
Si vous pensiez faire une petite pause à ce stade du concert, c’est loupé ! Mannequin démarre. Encore un titre rock et nerveux, servi par notre duo au top de sa forme, il est sublimé sur scène. La version studio nous semble fade après cela. C’est exactement grâce à cela qu’on reconnaît les bons groupes en live. CQFD.
Silence dans la salle. Haruka commence à parler et à pointer du doigts plusieurs d’entre nous dans le public : « Otoko, otoko, otoko, onna, otoko, onna », bis repetita (otoko signifiant homme et onna femme, en japonais). Si vous connaissez bien Haruka to Miyuki, vous aurez reconnu une façon assez habile de présenter le titre Plastic Metro. Cette chanson a une construction particulière avec un rythme saccadé et changeant. Sur scène, c’est un morceau percutant avec un mélange de grosses guitares, de batterie soutenue, sans oublier un petit trip électro de Miyuki au synthé sur la fin.
Aoi Yufuke termine le concert officiel (comprendre, sans le rappel). Comme au mois d’avril, c’est un super titre rock avec une excellente basse à en réveiller un mort, des riffs de guitares puissants et une Haruka dont la voix ne faiblit pas d’un poil ! On a beau en prendre plein la poire, on en redemande !
Ça tombe bien car Dry Ice est la première chanson du rappel. Un morceau doux et agressif à la fois, extrait du 2e E.P. de Haruka to Miyuki. De belles guitares, quelques bidouilles auditives dont Miyuki a le secret au clavier et on tient encore une version live supérieure à celle du studio.
Comme précédemment, le concert se termine sur Vanilla. Hypnotique et grisant, c’est un titre phare et classique du groupe dont on ne se lasse pas. Il clôture parfaitement cette soirée.
Je tiens à mentionner que les filles sont de plus en plus à l’aise sur scène et cela se ressent vu du public. Pour les suivre depuis plus de 2 ans maintenant, l’évolution est notable et cela fait plaisir à voir.
Pour ne pas changer les bonnes habitudes, j’achète un peu de merchandising : le t-shirt de la tournée, la serviette et le set de cartes postales (qui contient toutes les illustrations promotionnelles récentes ainsi que des photos live). Mention spéciale pour ces dernières qui sont vraiment très belles et peu onéreuses (1000 yen pour 16 cartes).
Mais la soirée ne se termine pas là pour les invités. À Tokyo, on nous demande de rester à l’intérieur de la salle. Haruka et Miyuki reviennent et rencontrent tout le monde et nous remettent une invitation en main propre pour le live gratuit qui aura lieu en plein air le 03 octobre prochain au parc Hibiya de Tokyo. Ce concert a d’ailleurs été annoncé pendant celui de Tokyo au LIQUIDROOM par le biais d’une vidéo enregistrée en coulisses.
Après les avoir remerciées pour ce magnifique concert et avoir obtenu mon précieux sésame pour celui d’octobre (auquel je ne pourrai peut-être pas assister, malheureusement…), je me dirige vers la sortie et rentre à mon hôtel. À ce moment précis, la tristesse d’après-concert m’envahit. Lorsqu’on est autant accro que votre serviteur à la musique, c’est un dur moment que de quitter les lieux où on a passé une aussi bonne soirée. Mais on se dit qu’il y aura toujours une prochaine fois et de ce fait, on retrouve vite le sourire…
PS : Vous savez quoi ? Le concert de Tokyo a été enregistré par Sony Music et devrait avoir droit à une sortie en DVD (et Blu-ray j’espère !). Si c’est pas une bonne nouvelle ça… !
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Haruka to Miyuki sur Internet
Site officiel
Compte Twitter officiel / Haruka / Miyuki
Page Facebook officielle
Haruka to Miyuki sur Zero Yen
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Remerciements
Un très grand merci à Miyuki, Haruka, leur manager Yoko et tout le staff, sans qui ce live report n’aurait pas été possible. Les photos ont été gracieusement fournies par Sony Music Associated Records (crédit photographe : Aki Ishii).
A huge thank you to Miyuki, Haruka, their manager Yoko and their staff for being so nice to me. Live photos provided by Sony Music Associated Records (photos by Aki Ishii). みんなさん、どうもありがとうございました!
2 commentaires
j’attends la suite, les prochains morceaux…si j’ai vraiment bien aimé Sekai et Kimi wa Mada Shiranai, les nouveaux morceaux, pour la plupart, me laissent de marbre voire m’agacent un peu (notamment usotuski et haru no ame). Je ne ressens pas l’émotion que me procuraient Vanilla, Cyanotype ou encore Sono Hi ga Kitara…mais bon, je reste à l’écoute 🙂
Comme elles l’avaient dit lors de l’interview, elles essaient de se diversifier. C’est certain que ça s’éloigne des anciens titres mais je me dis pourquoi pas ! J’aimais pas trop Usotsuki au départ mais maintenant, j’adore ! (j’avoue, j’aime bien l’électro, ça aide peut-être)
Je pense qu’elles feront un mélange des anciens et nouveaux genres au final. À suivre 😉