Quand Seiya et ses potes retournent au Sanctuaire pour en découdre à nouveau avec les Chevaliers d’Or, ça donne Legend of Sanctuary !
Saint Seiya – Legend of Sanctuary (聖闘士星矢 Legend of Sanctuary)
Au commencement, il y avait une Déesse chargée de protéger la Terre, Athéna. Gardienne de l’équilibre, elle fut cachée des Forces du Mal.Quand sa vie est menacée, Seiya et les Chevaliers de Bronze endossent leurs armures. Ce sont les Protecteurs d’Athéna, les Chevaliers du Zodiaque. Pour sauver leur Déesse et l’avenir de la Terre, ils vont devoir atteindre le Sanctuaire du Grand Pope et y affronter sa légendaire armée des 12 Chevaliers d’Or. La plus grande bataille des Chevaliers du Zodiaque débute aujourd’hui.
Source : Allociné
Avis (attention : peut contenir des spoilers !)
Toute personne ayant grandi dans les années 1990 en regardant le Club Dorothée se souvient de Saint Seiya (renommé Les Chevaliers du Zodiaque chez nous). On y suivait les aventures de Seiya et de ses camarades Chevaliers de Bronze (Shiryû, Hyôga et Shun pour les principaux) enchaîner les combats contre des adversaires toujours plus puissants sur fond de mythologie grecque. Le tout s’étalait sur 114 épisodes (découpés en 3 arcs), sans compter les films et OAV sortis tout au long de la vie de la série. Je ne vous ferai pas l’affront de résumer l’histoire en quelques lignes mais vous conseille plutôt de vous procurer l’intégrale en DVD pour vous mettre au parfum.
Voilà qui nous amène à Legend of Sanctuary (LoS). Ce film en 3D reprend les 73 épisodes de l’arc du Sanctuaire et les condense en 93 minutes. Cette phrase résume déjà le premier problème du long-métrage : comment peut-on décemment raconter cette histoire en seulement 1 heure et 33 minutes ?! En fait, on ne peut pas. Bien que la série s’étirait en longueur (hey, il fallait bien fidéliser le client ma bonne dame !), les événements s’avéraient assez conséquents. Dans LoS, on reprend les mêmes et on vous les ressert en version fast food ! On saute allégrement plusieurs maisons du zodiaque et les combats sont réduits à quelques scènes pour la plupart (dont un s’avère tout simplement ridicule, je vous laisse découvrir lequel et pourquoi…). Au milieu de ce beau bordel (n’ayons pas peur des mots), le gentil spectateur qui découvre pour la première fois cet univers est complètement largué car les tenants et les aboutissants du scénario sont à peine évoqués. Seul le fan qui a suivi la série originale comprendra le pourquoi du comment. Sinon, frites et Coca avec votre Chevalier de Bronze mademoiselle ?
En parlant du fan inconditionnel de Saint Seiya, il ressortira de la projection refroidi comme un ennemi ayant succombé au Diamond Dust (la Poussière de diamant) de notre bon vieux Hyôga !
Pourquoi ? Pour ne citer que les principales raisons :
– le design des armures raté : on les croirait sorties d’un des épisodes des Transformers de ce sacré bougre de Michael Bay, casque se refermant mécaniquement inclus, tel un Optimus Prime des familles. Ajoutons à cela des néons fluos intégrés, dignes d’un night club de la croisette en plein Festival de Cannes. Non mais what ze feuque ?!,
– les attaques légendaires comme le Pegasus Ryūsei Ken (les météores de Pégase en V.F.) de Seiya ou la Nebula Chain (Chaîne nébulaire) de Shun à peine reconnaissables avec des effets de lumières inutiles à foison. Je passe sur les ralentis dans le plus pur style Matrixien lors des combats qui cassent totalement le rythme.
– le chara design des personnages en version jeu vidéo kawaii/kikoolol (choisis ton poison Chevalier !) : on se croirait presque devant les cinématiques d’un Final Fantasy génération PS2 avec ses protagonistes membres d’un groupe d’idols à la coupe gel fixation extrême « parce qu’ils le valent bien ». Mention spéciale à un Seiya complètement teubé.
Oserai-je aussi mentionner l’absence du my-thi-que générique Pegasus Fantasy ? Il faut croire qu’il a fui cette entreprise en voyant les premières images du projet… N’en jetez plus, la coupe est pleine !
Il est tout de même étonnant d’apprendre que Masami Kurumada (le papa du manga original) ait participé et, surtout, autorisé la sortie de ce truc. Même les décors n’ont plus rien à voir avec l’œuvre et la mythologie grecque : peut-on m’expliquer pourquoi le Sanctuaire est devenu une espèce de cité flottante dans le ciel ? Qu’est-il arrivé à l’architecture de chaque maison dans lesquelles on ne trouve plus une seule colonnade (rangée de colonnes) en marbre ? Au vu de tous ces défauts, il est difficile (impossible ?) de sauver quelque chose dans ce naufrage.
Très honnêtement, je peine à trouver des points positifs dans le film. Le tout laisse un goût amer en bouche, comme un chocolat de Noël qui a l’air appétissant et qui se trouve être pourri à l’intérieur… Pourquoi mais pourquoi diable avoir voulu tenter de moderniser cet univers à ce point ? En comparaison, le dernier film de Dragon Ball Z – Battle of Gods peut presque être considéré comme un chef d’œuvre (il n’était pas mauvais dans l’ensemble certes).
Bref, vous l’aurez compris, je n’ai pas apprécié Legend of Sanctuary et pourtant, je suis bon public et adepte de l’anime de l’époque ! Vu le matériau d’origine, il y avait de quoi à produire un très bon et fidèle long-métrage moderne pour le grand écran. Tant pis, ce sera sûrement pour la prochaine fois… adieu Chevalier !
Pour les plus courageux, le film sortira dans les salles obscures françaises le 25 février 2015 sous le titre Les Chevaliers du Zodiaque – La Légende du Sanctuaire. Pour les plus impatients (s’il y en a ?), il est d’ores et déjà disponible en DVD et Blu-ray japonais sous-titrés en anglais. Il existe aussi une box Blu-ray en édition limitée.
Note : 1,5 / 5 (pour les fans), 2 / 5 (pour les néophytes)
Bande-annonce VF
Bande-annonce VOSTF
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