Maître ou esclave ? Ne croyez pas que vous aurez le choix ! Car tout est une question de chance dans La cité des esclaves chers lecteurs !
C’est la rentrée les poulets ! Enfin ! Quoi, ne faites pas la tête ! Plein de jolis petits mangas arrivent dans nos échoppes favorites. Et je crois bien avoir trouvé une petite merveille parmi l’avalanche de nouveautés. Un petit bijou portant le petit nom de La cité des esclaves ! Ça laisse rêveur, non ? Avec un sticker des plus racoleurs sur la jaquette (Tokyo, 23 districts, 23 esclaves) et une couverture qui ne m’inspirait que du bon, c’était plus fort que moi, il fallait que je le lise. Et autant vous le dire que là, directement, j’ai pris mon pied !
Depuis un moment, les mangas ayant pour thème des jeux pervers à l’issue peu heureuse pour leurs participants ont le vent en poupe. Que ce soit avec Darwin’s game, Liar’s game ou bien King’s game, les exemples ne manquent pas. Mais les auteurs de La cité des esclaves nous offrent une variation sur le sujet, plus glauque et basée sur la soumission de l’autre.
Deux joueurs possédant le SMC (le Slave Control Method) s’affrontent (cet artefact ressemble d’ailleurs à un faux palet tout droit sorti de chez notre ami le dentiste sauf que ce dernier possède visiblement d’étranges vertus). Le perdant n’aura d’autre choix que d’être l’esclave du gagnant. Et comme le disent si bien les demoiselles en début de volume : « si tu te sers de ce truc-là, tu peux exiger de la personne en face de toi presque tout ce que tu veux ! En gros, elle devient ton esclave ! Totalement à tes pieds ! On vivrait comme des reines, t’imagines ? » Ouep, ben, j’ai tellement bien imaginé que j’ai déjà trouvé deux ou trois applications bien sympas. Quelqu’un pourrait me dire où m’en procurer un le plus rapidement possible ?
On échappera donc pas aux traditionnelles explications du jeu et des fonctions dudit objet. La fonction GPS, il faut bien le reconnaître, est assez pratique. Le tout entremêlé de présentations des personnages assez hauts en couleur. Un host, une lolita qui n’hésite pas à vendre ses charmes, un violeur qui aime porter les culottes façon Hentai Kamen; j’en passe et des meilleures. Des protagonistes qui nous renvoient dans un Japon underground, que j’aime et qui me parle ! Ben quoi ?! Une petite soirée de temps en temps à Kabukicho, ça fait pas de mal.
Le scénario est très bien ficelé et on découvre avec plaisir les liens qui relient finalement tous les personnages au fur et à mesure qu’avance l’intrigue. Certains traits sont maladroits et me font penser à certains yaoi ! Est-ce juste une impression ? Toutefois, l’ensemble reste assez agréable à la vue. Et l’édition française est de très bonne facture.
La série débute donc sur les chapeaux de roues, le tout se lit d’une traite et on en redemande. Trash par moment, l’œuvre est très addictive. On salue bien bas en courbette (c’est qu’il a piqué vos chaussettes, renard…) l’initiative de nos amis de chez Casterman d’avoir publié cette B.D. assez atypique et qui fait office d’O.V.N.I. dans le catalogue de l’éditeur. Le seul reproche qu’on pourrait d’ailleurs faire à la maison d’édition, c’est de nous faire patienter jusqu’en janvier 2015 pour savourer le deuxième tome alors que 5 volumes sont déjà parus au Japon. Quelle punition !
À noter qu’une adaptation cinématographique est déjà sortie sur l’archipel. Mais comment je me languis trop de voir ça !
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