Voici un test express du jeu Sword Art Online: Hollow Fragment, sorti il y a quelques jours sur PlayStation Vita en Europe.
La série Sword Art Online (SAO) est à la base un light novel (roman destiné aux jeunes adultes et souvent accompagné d’illustrations). Elle a peu à peu été déclinée sur différents médias : manga, anime et jeux vidéo. C’est cette dernière adaptation qui nous intéresse aujourd’hui.
Sword Art Online: Hollow Fragment (SAO HF) nous propulse donc dans un univers déjà bien établi : Kirito ayant atteint le 75e étage d’Aincrad, il devra nettoyer les 25 restants qui le séparent de l’ultime niveau 100. Il n’est pas évident pour les novices (dont je fais partie) d’assimiler l’histoire, les relations entre les personnages et les conventions de son macrocosme. On est tout de suite plongé au cœur de l’action au contrôle de notre héros avec pas ou peu de mise en place ou présentations. Autant vous dire que si l’on n’est pas fan de la franchise et/ou que l’on a pas joué à l’opus précédent sur PSP (Sword Art Online: Infinity Moment), on se sent un peu perdu dès le départ.
Le jeu en lui-même émule un MMORPG mais est en fait un RPG dans le style dungeon crawler (on parcourt des donjons en faisant une multitude de combats : ce sont les zones d’Aincrad ou de la Hollow Area dans SAO HF), saupoudré de dating sim (simulation de drague dans laquelle le joueur doit séduire une fille ou un mec). Cette seconde partie apparait lorsque l’on retourne dans l’unique ville du jeu, Arc Sofia, qui fait office de hub central avec ses boutiques et PNJ (personnages non-joueur). Ce mélange, bien que déroutant, se révèle toutefois très sympathique à l’usage. Notons que le titre propose un total de 100 compagnons à recruter (les filles présentes servant essentiellement à un fan service bon enfant).
Graphiquement, c’est assez agréable au niveau du chara design des personnages. Par contre, les textures des environnements auraient mérité d’être plus travaillées et la caméra lors des combats peut devenir très capricieuse (je me suis retrouvé plusieurs fois à devoir jouer du stick droit pour pouvoir revoir mon perso à l’écran !). Un très bon point pour les phases de dialogue : bien qu’elles soient souvent trèèèèèès (trop ?) longues (30 minutes parfois, vraiment ?!), les protagonistes représentés dans le plus pur style anime sont très beaux sur l’écran OLED de la Vita. De jolies séquences animées ponctuent aussi le jeu.
Côté son, ce n’est pas inoubliable et plutôt dans la moyenne de ce genre de productions. Je mets toutefois une mention spéciale à la musique de la Hollow Area que j’ai particulièrement appréciée. Les doublages japonais originaux lors des discussions dans Arc Sophia sont très réussis et je félicite Bandai Namco de les avoir conservés pour la version occidentale. En effet, on se retrouve trop souvent avec de mauvais doublages anglophones et il est donc appréciable de pouvoir jouir de la version originale sur SAO HF.
La maniabilité est bonne, sans être fantastique. Les combats sont nombreux et en temps réel mais peuvent être évités car les ennemis apparaissent à l’écran. Ils peuvent devenir parfois répétitifs et brouillons, principalement à cause du problème de caméra mentionné plus haut. Bien qu’un certain niveau tactique soit proposé (on peut effectuer des combos en calculant bien son timing et ses barres d’énergies Burst et SP avec son partenaire), j’ai plutôt eu recours à la méthode dite du « bourrinage » pour la plupart des combats normaux (hors boss). Elle ne fonctionne pas toujours mais un peu trop souvent à mon goût. Chose étrange : Kirito débute le jeu avec un niveau 100 ! Je ne sais pas ce qui a motivé cette décision mais cela rend certaines batailles trop faciles au début (cela se corse un peu par la suite).
Pour compléter l’aventure, il faudra compter environ une cinquantaine d’heures car vous serez obligé de faire pas mal de leveling pour ne pas vous faire laminer à partir du 85e niveau d’Aincrad. Notez aussi qu’un mode New Game + vous attend une fois l’histoire terminée.
Un point à préciser : le jeu n’est pas traduit en français et seulement disponible dans la langue de Shakespeare. Ça ne m’a pas dérangé le moins du monde mais cela pourrait gêner les anglophobes. Toutefois, quelque chose me gêne dans cette traduction : elle n’est pas très bonne et j’ai souvent relevé des fautes d’orthographe ou de grammaire. Je comprends que la somme de texte à vérifier soit énorme mais un peu plus d’attention aurait été bénéfique dans ce cas précis. Et je pense que Bandai Namco a les moyens de faire cela correctement.
SAO HF est disponible depuis le 20 août, uniquement en dématérialisé sur le Sony Entertainment Network au prix de 39,99 euros pour une taille d’environ 3 Go (prévoyez donc une carte mémoire en conséquence). Une bonne surprise : la version HD du jeu Sword Art Online: Infinity Moment (paru sur PSP) est offerte en bonus. Un DLC gratuit ainsi qu’une mise à jour majeure se profilent pour fin septembre.
Au final, je n’ai aimé que moyennement ce titre. Ce n’est pas un mauvais jeu mais je le conseille plutôt aux fans de la franchise SAO ou aux novices qui sont prêts à investir beaucoup de temps dans la découverte de son univers, pour peu que ce dernier ait attisé votre curiosité.
Note : 2,5 / 5
Un grand merci à Bandai Namco Games Europe qui a eu la gentillesse de nous fournir un exemplaire du jeu pour réaliser ce test.
2 commentaires
Bonjour,
Ce jeu est-il disponible en français ? Et si oui ( ou en anglais ) où puis-je l’acheter ?
Merci d’avance
Salut Ayumi,
Comme indiqué dans mon test, le jeu n’est disponible qu’en version dématérialisée sur le PlayStation Store en Europe. Il est aussi uniquement en anglais. Tu pourras l’acheter via le PS Store de ta Vita.