Voici un petit compte-rendu du concert d’Ieiri Leo au Club Quattro d’Hiroshima qui s’est déroulé le 30 mars 2014 et auquel j’ai eu la chance d’assister.
La file d’attente à la japonaise
Tout d’abord, je tiens à vous faire partager ma première expérience d’un concert de J-pop au Japon qui fut pour le moins intéressante en plus d’être inédite.
En effet, je suis un grand habitué de concerts en général mais uniquement en occident. Comme vous le savez peut-être, chez nous, lorsque l’on a un ticket debout, il est de coutume de faire la queue le plus tôt possible pour avoir la meilleure place. En gros, c’est premier arrivé, premier servi ! Mais au Japon, que nenni ! Selon la date d’achat de votre précieux sésame, vous obtenez un numéro inscrit sur celui-ci et c’est précisément ce nombre qui va déterminer votre place dans la file d’attente. Il est donc d’usage pour les gens de vérifier les billets des autres personnes dans la queue pour trouver son placement exact. Autant dire que les resquilleurs ne font pas la loi ici !
Passée cette adaptation aux mœurs locales (je suis plutôt du style à venir le matin pour être au premier rang…), les portes s’ouvrent une heure avant le début du show et les 600 et quelques personnes devant moi (j’avais le numéro 669) s’engouffrent en ordre et sans bousculade dans le Club Quattro, situé au dernier étage du PARCO (un department store situé en centre-ville) d’Hiroshima.
Deuxième surprise : on m’oblige à payer 500 yens (environ 3,50 euros) pour obtenir un drink ticket qui permet de prendre une boisson. Ticket que je n’ai pas utilisé d’ailleurs car je souhaitais pénétrer dans la salle au plus vite. Vous allez me dire « mais c’était écrit sur l’affiche que tu as prise en photo que l’achat d’une boisson à 500 yen était obligatoire ! » et je vous répondrai que vous avez raison mais que mon impatience a pris le dessus !
Bref, me voilà enfin sur « le lieu du crime ». C’est une petite surface qui m’accueille et il y a déjà les 5 premiers rangs d’occupés ainsi que les places assises du fond. Après une rapide réflexion (une fraction de secondes suffit, il ne faut pas trainer !), je décide de me caler au fond de la fosse. Vu sa taille, je suis à une distance raisonnable de la scène et je ne serai pas « en sandwich » au milieu de la foule.
Après environ une vingtaine de minutes d’attente en musique (avec le dernier album de Sara Bareilles en fond), les lumières s’éteignent. C’est à ce moment-là que les spectateurs trépignent car ils savent pertinemment que le début du show est imminent ! Les musiciens arrivent suivis de près par Leo ! Ça y est, la petite princesse de la J-pop est sur scène, la fête peut commencer !
Le concert
Accueillie sous les applaudissements d’un public déjà sous le charme, Leo nous souhaite la bienvenue.
Pendant plus de 2 heures, elle va interpréter les titres suivants (dont je ne me souviens pas de l’ordre exact) :
太陽の女神 (Taiyou no Megami)
Time after Time
君に届け (Kimi ni Todoke)
Hello
Shine
チョコレート (Chocolate)
キミだけ (Kimi Dake)
Too many
Free
Who’s that
Bless You
Lay it down
Message
Kiss Me
Linda
イジワルな神様 (Ijiwaru na Kamisama)
Papa & Mama
希望の地球 (Kibou no Hoshi)
サブリナ (Sabrina)
RAPPEL
ミスター (Mister)
Linda
a boy
Après les 3 premiers morceaux, elle s’adresse à nous et nous demande si c’est notre premier show. Une pluie de mains levées répond par l’affirmative et Leo nous remercie chaleureusement et enchaine avec un suuuugoi (génial en japonais). Elle nous dit que pour elle aussi, c’est son premier show à Hiroshima et que c’est le dernier live house (concert dans une petite salle) de cette tournée avant les grands halls.
Le concert avance et on arrive à la partie rock (qui démarre avec Too Many) pendant laquelle Leo est déchainée sur scène : elle saute et court d’un bord à l’autre, elle donne un coup de pied dans le micro, se laisse tomber à terre et elle chante même Free avec un mégaphone ! Elle dégage une énergie assez impressionnante et a une présence scénique dont je ne soupçonnais pas l’existence. Du haut de ses 19 ans à peine, elle assure la petite ! Quelle claque !
Après ces émotions, il faut bien un peu de douceur dans ce monde de brutes : Leo s’assoit et prend une guitare acoustique et entame Chocolate qui marque le début de la partie calme du show. On se laisse bercer volontiers par sa voix mélodieuse et submerger par l’émotion qui transparait au travers de ses interprétations.
Au cours de cette soirée inoubliable (n’ayons pas peur des mots !), elle nous aura fait chanter sur Hello, sauter sur Kibou no Hoshi, balancer nos bras en rythme sur Taiyou no megami. Il n’y pas à dire, elle est très à l’aise sur scène et n’a aucun mal à mettre l’ambiance. Arrive Sabrina, THE chanson qui l’a révélée en 2012 (qui est un ending de l’anime Toriko). Et là, je dois vous avouer que le public a répondu présent ! Un grand moment du concert.
Les lumières s’éteignent à nouveau. On se dit que la fin est proche mais un concert sans rappel, ce n’est pas un bon show ! On scande Leo non-stop et à tue-tête, accompagné d’applaudissements à s’en user les mains jusqu’aux os (bon ok, j’exagère un peu !). Et la formule magique fonctionne : après une bonne dizaine de minutes, Leo réapparait !
Après 3 chansons en rappel, le dernier single a boy clôture le concert. Leo nous salue en compagnie de ses musiciens, nous remercie encore et encore et disparait en coulisses. Les lumières se rallument. Il faut s’y résoudre : cette fois-ci, c’est bel et bien fini…
L’après concert
Il est temps de sortir de la salle et d’aller faire un petit tour au stand du merchandising. 4800 yens plus tard (environ 33 euros) je repars victorieux avec un tour book (livret de la tournée contenant de multiples photos ainsi qu’une mini-interview) et un t-shirt noir avec les dates de la tournée a boy ~3rd one-man tour~ au dos.
Pour conclure, je garderai un souvenir impérissable de mon premier concert de J-pop au Japon. Même si les photos étaient interdites, l’image de Leo à quelques mètres de moi restera gravée dans ma mémoire pour toujours… en espérant la revoir à nouveau un jour !
Je vous remercie d’avoir lu cet article et vous invite à aller la voir en live si l’occasion se présente, vous ne le regretterez pas !
Note : les photos de concert illustrant cet article sont issues d’Internet.