Cette semaine dans les critiques express, je vous propose de découvrir Taiyō no Uta, le film de 2006 à l’origine du drama du même nom. Avec la chanteuse YUI en tête d’affiche !
Midnight Sun
(タイヨウのうた, Taiyō no Uta, soit la chanson du soleil)
Kaoru Amane est une adolescente pas comme les autres : elle est atteinte de la maladie Xeroderma pigmentosum. Cette condition lui empêche de s’exposer au soleil sous peine d’en mourir. Elle dort donc pendant la journée et vit sa vie la nuit. Sa passion est la musique et elle se rend tous les soirs devant la gare de Kamakura pour y jouer ses compositions. Mais elle est aussi secrètement amoureuse de Koji Fujishiro, un lycéen qu’elle observe depuis sa fenêtre tous les matins se rendre à la plage pour surfer avec ses amis. Puis un jour, elle décide de l’aborder sans lui avouer sa maladie…
Avis (attention : contient des spoilers !)
Ce postulat de départ pourrait paraitre très banal, voire ennuyeux. C’est sans grands espoirs que j’ai commencé à visionner ce long-métrage, principalement pour voir YUI dans son premier (et unique) rôle au cinéma, je l’avoue. Et pourtant, le film se révèle être très bon.
Tourné dans la petite ville de Kamakura (située à quelques kilomètres au sud de Tōkyō, en bord d’océan, et célèbre pour son bouddha géant), Taiyō no Uta est réalisé par Norihiro Koizumi, qui a aussi mis en scène FLOWERS en 2010 et Kanojo wa Uso o Aishisugiteru en 2013 (adaptation live du manga éponyme), entre autres.
Nous suivons donc le quotidien de Kaoru, condamnée à rester à l’intérieur de sa chambre la journée. Sa meilleure amie, Misaki Matsumae, lui rend visite régulièrement et lui parle un peu de la vie au lycée, vie qu’elle ne peut pas expérimenter par elle-même. Après une première rencontre assez maladroite avec Koji, les deux finissent par sortir ensemble et Kaoru lui révèle enfin sa maladie ainsi que son rêve de devenir chanteuse. Koji, très épris de sa nouvelle copine, décide de trouver un job pour lui permettre d’enregistrer une chanson dans un studio à Tōkyō. Mais la maladie gagnant du terrain, Kaoru pourra-t-elle accomplir ce rêve qui lui tient à cœur ?
J’arrêterai ici la trame principale pour ne pas vous dévoiler complètement la fin. Le long-métrage est correctement filmé (disons qu’il est dans la moyenne des productions japonaises de ce type), les acteurs sont plutôt convaincants dans l’ensemble et on y découvre avec plaisir les paysages de Kamakura et ses environs. YUI joue très bien son rôle et c’est une surprise car bien qu’appréciant l’artiste pour sa musique, j’avais crainte que son jeu d’actrice soit mauvais (ce qui arrive souvent dans ce genre de cas). Elle a su m’étonner dans le bon sens du terme.
Mais ce qui fait la force de Taiyō no Uta, c’est l’évolution de l’histoire de la comédie romantique au drame. On se prend d’affection pour la jeune Kaoru et on s’inquiète de savoir si elle va gagner le combat contre la Xeroderma pigmentosum ou pas. Ce point précis transforme le statut du film d’une petite production légère à un sujet sérieux et grave qui touche vraiment le spectateur et « le prend à la gorge », si je peux m’exprimer ainsi.
Sans dévoiler la fin, je dois vous avouer que j’ai versé ma petite larme lors de la conclusion. Pour ne pas terminer sur une triste note, il faut mentionner que YUI interprète 3 chansons dans le film : Good-bye Days, Skyline et It’s happy line (cette dernière étant son tout premier single sorti en tant qu’artiste indépendante avant son deal chez Sony Music).
Au final, c’est un très bon long-métrage émouvant et touchant, qui fait réfléchir sur le sens et la valeur que nous devons donner à la vie. Comme l’on dit, « la vie doit être vécue » et non pas subie car on ne sait jamais de quoi demain sera fait…
Note : 4,5 / 5
(Disponible en DVD import Hong-Kong sous-titré en anglais, aucune édition française n’existe à ce jour).
Bande-annonce VO