Et voilà on y est, c’est enfin le week-end mes petits poulets. Et pour fêter ça dignement, vous reprendrez bien une dose de chroniques du rédac’chef non ? Au programme de cette semaine de la cuisine « made in Japan », des zombies, des boobs et de la malédiction ! Enjoy !
Mes petits plats faciles by Hana
Auteurs : Etsuko Mizusawa et Masayuki Kusumi
Nombre de volumes VF : 1
Nombre de volumes VO : 2
Série terminée : non
Résumé :
Mes petits plats faciles by Hana nous entraîne dans le quotidien d’une jeune femme, Hana, qui après la mutation de son mari dans une autre ville, commence à cuisiner sur le pouce. Un peu paresseuse, Hana a pourtant énormément de talent dès lors qu’il s’agît de cuisine. Mais cuisiner, ça prend du temps ! Et bien NON ! Hana, au fil des pages, nous explique comment réaliser de bons petits plats, rapidement, avec les restes dans les placards et le réfrigérateur.
Un voyage gustatif initiatique, à travers 17 recettes de cuisine, qui ne donne qu’une seule envie : manger, manger et encore manger !
Avis de Sébastien Pastor
Hana est mignonne, rigolote et surtout très bordélique. Mais cette demoiselle enjouée a un talent : elle arrive à accommoder les restes dans le fond du réfrigérateur comme personne. L’occasion rêvée pour nous d’en apprendre un petit plus sur la cuisine japonaise. Sujet qui comme vous le savez chers lecteurs nous tient vraiment à coeur.
Adapté en drama, nominé aux Manga Taishô Awards et élu le manga le plus lu en 2012 auprès du public féminin par le guide Manga ga Sugoi!, la BD d’Etsuko Mizusawa a été couronnée de bien d’éloges. Il faut dire que les coups de crayon de notre mangaka n’ont pas leur pareil pour exprimer toute la « kawaii » attitude de notre protagoniste ou même de retranscrire son extase gastronomique. Mais c’est que ça en deviendrait presque sexuel dites-donc ! J’étais loin de me douter que manger pouvait provoquer un tel ravissement. Serveur, la même chose s’il vous plaît ! Quant à notre scénariste, M. Masayuki Kusumi, ayant déjà officié sur le Gourmet solitaire, il alterne avec un certain talent les phases de tranche de vie avec ses petits tracas quotidiens et les moments tant attendus des repas.
Les recettes sont clairement expliquées; les textures et les odeurs des aliments sont bien retranscrites; les notes explicatives, indispensables à la lecture, sont légion tout au long du volume. De quoi devenir un vrai chef de la cuisine facile ! Puis avec une prof aussi craquante, il y a dans ce monde, des punitions bien plus terribles. Croyez-moi je sais de quoi je parle !
Cependant une question nous taraude tout au long de la lecture de ce premier tome. Mais à quoi peut bien ressembler Goro le mari d’ Hana ? En effet, ce dernier étant muté (ah ces couples à la japonaise un régal !) et même s’il est plusieurs fois cité, il ne fera malheureusement aucune apparition. Le syndrome de la femme de « Colombo », vous connaissez ?
Mes petits plats faciles by Hana parlera beaucoup plus à la gente féminine qu’à votre serviteur adepte d’action et de mangas tordus. Cependant le côté pédagogique, l’originalité du sujet traité et toutes les ressemblances fortuites avec notre Kokoro nationale m’ont beaucoup diverti. Je sais pas vous mais j’ai comme une furieuse envie de m’envoyer un bol de ramen.
High School of the Dead
Auteur : Daisuke Satô
Studio : Madhouse
Année : 2010
Nombre d’épisodes : 12
Résumé :
Au lycée Fujimi, le nouveau trimestre commence mal pour Takashi Komuro, qui s’est fait envoyer sur les roses par la jolie Rei Miyamoto, son amie d’enfance, qu’il aime en secret. Alors qu’il rumine dans son coin, il assiste à une scène terrifiante. Attaqués par un étranger, quelques professeurs commencent à leur tour à s’entretuer et à se dévorer les uns les autres. Très vite, le lycée est infesté de zombies et la mauvaise journée de Takashi prend un tour cauchemardesque. Pour une petite poignée de rescapés, en attendant la venue hypothétique des secours, la réalité se limite désormais à fuir pour survivre et à tuer pour ne pas être dévoré…
Avis de Sébastien Pastor
Avant il y avait les séries de « harem » classiques et les films de Zombies. Mais ça c’était avant !
Car nos chers Daisuke Satō et Shōji Satō ont eu la bonne idée de combiner ces deux genres dans un manga intitulé Highschool of the Dead. Publié en France chez Pika (en version couleur et noir & blanc) la licence, devant son succès, a eu l’honneur d’une adaptation animée. Et c’est cette fois grâce à nos amis de chez Dybex que nous pouvons gaiement introduire ces jolies p’tites galettes dans notre lecteur DVD ou Blu-ray. Alors préparez-vous les poulets, ça va trancher !
Produite par le studio Madhouse (BTOOOM!, Photo Kano, X-men…) et réalisée par Tetsurô Araki (Guilty Crown, Attack on Titan) l’intégralité de la série s’étale sur 12 épisodes, plus une OAV bonus qui a pour titre « Drifters of the Dead ». Le tout reprenant grosso-modo les 4 premiers volumes de la BD.
Dès le visionnage du premier épisode, les bonnes surprises sont légion. Et pour preuve l’animation y est d’excellente facture. Normal me direz-vous ! Une série estampillée MAD HOUSE est souvent gage de qualité. Mais ce n’est pas tout ! Les dessins de Masayashi Tanaka (le character designer) sont très réussis et restent dans l’ensemble fidèles à la BD originelle.
Les scènes d’action s’enchaînent à un rythme effréné et les chorégraphies des combats habilement saupoudrées de fan service sont jouissives. Ça coupe ! Ca gicle ! Ca tranche dans tous les sens ! Les plans de caméra sont inventifs, bref HOTD n’a rien à envier à un bon film d’action des familles.
Harem oblige, on y retrouvera les codes du genre : un héros entouré de jolies filles aux formes plus que généreuses. Chacun ira donc de sa préférée : la burikko, la tsundere, la sportive un peu masculine qui cache bien son jeu, etc. Et c’est justement cette savante alchimie entre action décomplexée et une savoureuse galerie de personnages qui permet une immersion rapide, totale voire addictive à HOTD.
La bande son n’est pas non plus en reste avec un opening très rythmé des Kishida Kyōdan & The Akeboshi Rockets. Quant aux endings, chose assez rare pour être soulignée, interprétés par la jolie Maon Kurosaki, ils diffèrent d’ un épisode à l’autre. Néanmoins, ils restent toujours de qualité et bien souvent dans la tête.
S’il y avait un bémol, c’est bien la courte durée de l’OAV et de son manque flagrant de scénario. Ce dernier ne faisant pas avancer l’intrigue n’a que très peu d’intérêt, hormis son coté 100% fan service. Le pitch de ce petit épisode pourrait d’ailleurs se résumer sur un ticket de métro : toute l’équipe se retrouve sur une petite île et en profite pour aller se baigner tout en consommant par mégarde un champignon hallucinogène, laissant dès lors libre court à leurs fantasmes. Est-ce bien raisonnable ?
Alors, vous l’aurez compris, HOTD séduira sans aucun doute la gente masculine avide de Série B. Vous voulez de l’action, du sang, des boobs et vous reposez le cerveau après une dure semaine de labeur. Ne passez pas votre chemin, cet anime est fait pour vous. Inutile de vous dire que vous lisez l’article d’un rédac’chef des plus convaincus, revêtant pour l’occasion son armure d’or du chat et décernant donc la note ultime. Hé ouais ! Je suis comme ça moi ! Un ouf dans ma tête !
Another
Auteur : Yukito Ayatsuji
Studio : P.A. Works
Année : 2012
Nombre d’épisodes : 12
Résumé :
Fraîchement arrivé dans sa nouvelle école, dans une petite ville de province qu’il avait quitté quelques années auparavant, Koichi Sasakibara pressent rapidement que sa classe cache un secret terrible et inavouable. Il fait la connaissance d’une fille étrange, à laquelle aucun autre élève ne semble parler ou prêter attention, et les morts commencent à s’accumuler…
Avis de Sébastien Pastor
Depuis Ring, les Japonais ont largement prouvé au monde qu’ils sont les maîtres de l’horreur. Et ce n’est pas Another, roman japonais à succès de Yukito Ayasuji qui dérogera à cette règle.
Adapté en manga, anime et film live, il est en effet difficile, sur l’archipel, de passer à côté de cette terrible malédiction qui s’abat, depuis des années, sur une petite ville de province japonaise à l’apparence si tranquille.
Si en France, seul l’animé est arrivé jusqu’à nos belles frontières (ici le sujet de notre critique) grâce à nos amis de Dybex, il serait bien dommage de ne pas nous attarder sur cette série de qualité en 12 épisodes. Décidément, après nos chers zombies de HOTD, le sang risque bien de couler une nouvelle fois à la rédac’. Maman j’ai peur !
Produit par le studio P.A. Works (Canaan, tueuses nées; Angel Beats! ) et réalisé par Tsutomu Mizushima, l’anime se démarque très rapidement de part ses qualités techniques indéniables. Les décors sont magnifiques; les couleurs utilisées alternant entre vivacité et obscurité, s’adaptent parfaitement à ce type de production; le tout magnifié par un chara-design de haute volée signé Noizi Itô (Haruhi Suzumiya, Shakugan no Shana). Bénéficiant d’une bande son terrifiante à vous donner la chair de « poulet », c’est surtout grâce à son minimalisme et à son rythme si particulier que l’anime attire, intrigue et passionne.
A l’inverse d’une série 100% action, il peut ne rien se passer pendant plusieurs minutes, puis d’un coup, presque hypnotisé, le pire arrive sous nos yeux. Ces scènes ne manqueront pas de vous rappeler la série de films Destination Finale. La violence et les gerbes de sang iront crescendo au fil des épisodes, pour peu à peu nous entraîner vers un final dantesque n’ayant rien à envier à un bon slasher movie des familles.
La présence de notre jolie mais inquiétante petite héroïne Misaki Mei, très avare en parole, nous apportera aussi une bonne dose de mystères. Vous en connaissez beaucoup des nanas qui habitent dans un musée de poupées ? Cette dernière arborant d’ailleurs, tout comme notre chère Ayami Rei (Evangelion), un mignon petit bandeau à l’oeil. De quoi faire plaisir à nos amis otaku !
Seule ombre au tableau, l’épisode 0 ne figure pas dans cette édition. Hormis ce léger problème, rien à redire. Fan boy moi ? Jamais !
En résumé, Another est un anime parfait pour pécho votre petite geekette (surtout si celle-ci a adoré Chigoku Shouko), un samedi soir dans le noir. Avec une pizza, une bonne glace Häagen-Dazs et du coca, l’affaire devrait être dans le sac. Surtout ne me remerciez pas pour le conseil cher lecteur, c’est gratuit ! Comme toujours dans Zero Yen !