Et voilà les p’tits poulets, après la sortie de notre 4ème numéro et la mise en ligne de quelques interviews, nous allons nous concentrer sur les reviews. Histoire de vous faire patienter jusqu’à l’arrivée de nouvelles vidéos made in Zero Yen !
Aujourd’hui nous allons parler de jeux sadiques et de méchants voyous livrés à eux-mêmes sur une île déserte. Tout un programme !
King’s Game
Auteurs : Hitori Renda et Nobuaki Kanazawa
Nombre de volumes VF : 1
Nombre de volumes VO : 5
Série terminée : oui
Résumé :
Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange sms qui met au défi deux de ses camarades de lycée de s’embrasser. Le mystérieux expéditeur du message prétend que la classe entière participe à un « King’s Game ». Jour après jour, les défis se succèdent, et les lycéens sont bien obligés de se rendre à l’évidence : ils ont 24 heures pour s’exécuter et la sanction en cas de désobéissance est la mort. Suicides ou meurtres ? Puissance occulte ou criminel de chair et de sang ? Où qu’elles soient, quoi qu’elles tentent pour s’échapper, la mort vient trouver ses jeunes victimes, infaillible. Le couperet se rapproche dangereusement de nos héros… Parviendront-ils à découvrir la vérité avant qu’il ne s’abatte ?
1 classe, 32 élèves, 24 heures pour obéir. Une seule sanction : la mort.
Avis de Sébastien Pastor :
Vous êtes d’humeur joueuse mes petits poulets ? Alors pourquoi ne tenteriez-vous pas de pénétrer dans l’univers du King’s Game, le nouveau thriller des éditions Ki-oon.
Basé sur un web-roman à succès et après avoir été porté au grand écran, l’oeuvre de Nobuaki Kanazawa a aussi eu le privilège d’être adaptée en BD; le scénariste de ce jeu pervers s’allouant pour l’occasion les services de Hitori Renda, un jeune dessinateur.
Passé l’émerveillement devant la jolie illustration de la couverture, un constat s ‘impose : certains crayonnés de notre mangaka débutant sont assez maladroits notamment pour exprimer les sentiments de ses personnages. Mais il serait bien dommage de faire la fine bouche pour si peu. Surtout que dans ce premier volume, l’histoire est maîtrisée et le rythme haletant.
C’est donc avec un plaisir non dissimulé que nos pauvres petits élèves se feront torturés par notre « roi » (de la fête ?) et devront s’extraire des situations les plus délicates comme par exemple : lécher les pieds de ses camarades pour éviter la sanction finale. On appréciera des personnages un peu moins stéréotypés que dans Liar Game (un autre manga de référence de votre serviteur). Ici, pas de jolie Nao protégeant la veuve et l’orphelin ! Non messieurs dames ! Et même si notre héros principal, portant d’ailleurs le même nom que l’auteur, a l’âme d’un bon samaritain, il n’en oublie pas moins ses propres intérêts. Ce dernier préfère protéger ses amis les plus chers au détriment d’autres camarades, quitte à mettre les mains dans le cambouis.
Si les chapitres du « vote » peuvent faire penser une nouvelle fois à Liar Game. La prise de tête est très rapidement mise de côté pour laisser place à l’action; nous laissant ainsi l’occasion comme dans Judge de nous poser moult questions sur les réelles motivations de ce roi, son identité et la manière dont ce dernier « liquide » ses victimes.
« Vite vite la suite ! » s’écrie votre p’tit rédac’chef dans sa prison dorée. D’autant plus que la fin du volume se termine sur un cliffhanger insoutenable.
Vous avez aimé Judge ? Vous avez envie de crier tous les matins sous votre douche : « I am the king of the game !» et êtes nostalgique de l’époque où vous chauffiez les bancs du lycée ? Si oui, King’s Game devrait vous sied à merveille.
L’Île infernale
Auteur : Yûsuke Ochiai
Nombre de volumes VF : 2
Nombre de volumes VO : 3
Série terminée : oui
Résumé :
La peine de mort n’existe plus au Japon. La peine ultime qui la remplace est l’exil sur une île coupée de tout. C’est là qu’arrive Ei Mikoshiba après s’être fait intentionnellement condamné. Son but : retrouver l’assassin de sa famille, son ancien ami, Sakaki. Lîle-pénitencier se révèle un véritable enfer sur terre, une jungle sans pitié où les prisonniers, livrés à eux-mêmes, ont constitué une société d’une violence inouïe dans laquelle seul les forts peuvent survivre. Ei semble taillé pour cet environnement hostile, mais réussira-t-il à accomplir sa vengeance ?
Avis de Sébastien Pastor et Thomas Onfroy :
Imaginez : le soleil, le sable chaud, la mer… pour nombre d’entre nous passer un séjour sur une île au large du Japon signifie farniente, fruits de mers et jolies poupées ? Vous êtes déjà en maillot ?! Remettez vite votre parka, car ici adieux les palmiers et le jus de coco; c’est un tout nouveau type de séjour balnéaire qui s’offre à vous avec L’île infernale.
Les histoires où l’action se déroule sur une île ont plutôt le vent en poupe, ces temps-ci. Que ce soit dans les mangas avec Battle Royale ou bien chez nos amis américains avec Lost. Cette fois, ce ne seront pas des adolescents pré-pubères qui goûteront aux joies de l’exil insulaire mais des criminels. Des durs ! Des vrais ! Des tatoués ! Maman, j’ai peur !
On peut dire que les éditions Komikku attaquent fort avec cette première licence 100% vengeance. Le suspens y est haletant et l’histoire très rythmée. Normal me direz- vous, en trois volumes il n’y a que très peu de place pour le blabla. Combats sanglants, scènes sadiques et flashbacks s’enchaîneront pour finir sur un duel de gladiateurs. Que demande le peuple.
Notre héros sans peur est charismatique à souhait. Ben quoi ? Je vous verrais bien, petits lecteurs, vous faire enfermer de votre plein gré dans une île encerclés par des taulards. Même si les motivations de notre beau gosse en polo manches courtes nous sont très vite dévoilées, les zones d’ombre et les mystères concernant ce petit lopin de terre sont légion. Des interrogations savamment dosées donc pour nous donner envie de lire les prochains tomes.
Le coup de crayon de l’auteur est bon, fin, détaillé et même assez old school. L’émotion est parfaitement retranscrite ce qui permet une totale immersion.
Un scénario bien ficelé, une action omniprésente ponctuée d’hémoglobine, des personnages au background travaillé donnent naissance à une oeuvre efficace. En creusant un peu plus dans le sable, nous pouvons même retirer un essai de réflexion sur le système pénitentiaire. A vos pelles !
Nous recommandons donc à tous les naufragés en manque de bonnes histoires de dévorer ce petit volume sans modération.
A noter pour les plus courageux d’entre vous qu’une version live a vu le jour chez nos amis de l’archipel.
2 commentaires
Et bien… quel programme infernal tu nous proposes là!
Je suis peu encline à aller vers ce genre de littérature ou de manga en général mais ton avis donne envie justement ^^ Le 2ème me tente bien.
C’est pas mal que Ki-oon et Komikku sortent de tels seinen .
Merci pour cette chronique 🙂
2 bonnes séries courtes et maitrisées, je t’en recommande grandement la lecture! Après c’est vrai que j’aime bien les scénarios tordus. Et je suis peut être un bon vendeur (de rêves).
Va faire un tour chez ton libraire pour avoir ta propre idée. J’attends ton feedback.