A la rédac’, les mangas s’entassent ! Chaque mois des centaines de titres arrivent chez nos libraires chéris. C’est pour cette raison que nous avons décidé de vous aiguiller, vous lecteurs, perdus dans cette jungle des sorties. Voici notre première sélection histoire de bien démarrer la semaine. A vos porte-monnaie !
Gantz Osaka
Auteur : Hiroya Oku
Nombre de volumes VF : 3
Nombre de volumes VO : 3
Série terminée : oui
Résumé : Gantz Osaka propose d’une part une nouvelle porte d’entrée dans l’univers de la série car il s’agit d’un nouveau départ qui rejoint ensuite la storyline officielle. D’autre part, cette édition grand format permet d’apprécier à sa juste valeur le dessin somptueux de Hiroya Oku et en fait un pont entre manga et BD.
Laissons de côté temporairement Kei Kurono et ses amis pour nous intéresser à d’autres Gantzers. Du côté de Osaka, une équipe hors du commun a été réunie… mais comment ont-ils été recrutés, quels sont leurs objectifs ? Découvrez l’équipe de Gantzer la plus déjantée au monde !
Avis du rédac’chef : Tonkam nous fait toujours autant plaisir ! Après la sortie du roman adapté de la série éponyme, la sortie du GANTZ Manual et la création d’un petit artbook exclusif au lectorat français (ouf !), c’est maintenant au tour de GANTZ OSAKA de montrer le bout de son nez. Retardé à plusieurs reprises, on se demandait quand le Saint-Graal allait enfin sortir. Notre attente a finalement été récompensée depuis quelques mois déjà !
Pour rappel et pour les feignants qui n’ont pas lu le synopsis quelques lignes plus haut, Gantz Osaka comme son nom l’indique, revient donc sur l’arc de la série s’attardant sur une équipe de Gantzer venant du Kansai. Plus déjantés que nos héros habituels, cette formation se pose visiblement moins de questions et prend un malin plaisir à dégommer de l’alien. Et bien plus encore, mais cela ne nous regarde pas ! Les goûts et les couleurs sont dans la nature !
Alors, certains se diront cet achat vaut-il vraiment le coup ? La réponse va sans dire si vous êtes un fan inconditionnel de la série de Hiroya Oku. Format XXL, qui rend on ne peut plus justice au superbe trait de l’auteur, planches retravaillées, le tout agrémenté de chapitres inédits (deux si je ne me trompe pas). Que demande le peuple ?! L’édition est quant à elle très bonne, fidèle à son homologue japonaise, même s’il est vrai que le bel objet reste quand même assez difficile à prendre en main vu le poids de la bête. Mais ne soyons pas pessimiste, vos poignées en seront on ne peut plus musclées en fin de lecture ! Seule ombre au tableau, il vous faudra débourser pas moins de 60 euros pour vous délecter de l’intégralité de cette oeuvre.
Pour les lecteurs qui n’ont pas encore goûter aux joies des tenues moulantes en latex (les malheureux !) et qui sont encore réticents à cet univers, Gantz Osaka peut être une bonne entrée en matière. De quoi vous convaincre une fois pour toute que cette série est tout simplement une des meilleures du moment.
Alors boule noire ou pas ? A vous de faire votre choix !
Wingman
Editeur VF : Tonkam
Auteur : Masakazu Katsura
Nombre de volumes VF : 2
Nombre de volumes VO : 7
Série terminée : oui
Résumé : Kenta Hirono est un jeune collégien rêveur dont le rêve le plus cher est de devenir un vrai héros, un justicier qui combat les forces du mal !! Et son souhait va être exaucé quand il recueillera Aoi Yume, la princese du Royaume de Podream. Cette dernière vient de fuir son monde pourchassée par l’infâme Rimel qui a renversé son père et veut désormais s’emparer du Dream Note, un cahier sur lequel tout ce que l’on écrit ou dessine devient réalité…
Avis du rédac’chef : Enfin ! C’est le cri que nous avons poussé à la rédaction en tenant de nos petites mains fébriles l’objet tant convoité. Publié à l’époque chez Manga Player puis stoppé en plein vol (un comble pour notre chevalier ailé), l’espoir de voir l’intégralité de la série en français s’amoindrissait au fur et à mesure que les années s’écoulaient. C’était sans compter sur nos amis de chez Tonkam qui ressortent des tiroirs, certainement très poussiéreux, cette licence phrare des années 80.
Retrouver notre cher Kenta aux prises avec l’infâme Rimel, entouré de la jolie et très peu pudique Aoi ainsi que de la prude Miku, est un réel plaisir ! Un saut dans le temps où ces mercredis après-midi rimaient joyeusement avec Dorothée ou bien encore Youpi l’école est fini . Mais les premiers constats sont là : les dessins ont vieilli et les intrigues sont d’une naïveté appartenant de nos jours à une époque malheureusement révolue. L’oeuvre perd-elle de son charme ? Aucunement ! Les fans de sentai se délecteront des codes typiques à ce genre de productions qui sont aussi quelquefois parodiées. Les amateurs de Katsura y trouveront une oeuvre fondatrice. Toutes les thématiques fétiches de notre mangaka favori sont bel et bien présentes : les héros en collant moulant, les inévitables triangles amoureux et bien sûr les filles à petites poitrines (ok je sors !). On s’amusera à remarquer que bien des années avant L de Death Note, notre héros tout de bleu vêtu, utilisait déjà un cahier pour voir ses rêves et sa soif de justice se réaliser. Si vous possédez un tel artefact, merci de l’envoyer à la rédac ! Nous avons déjà pensé à deux, trois applications sympas. Comme avoir un jour la version française de Vander et de Present from a lemon par exemple ! Vous pensiez à autre chose ? Petits coquins va ! Quant à nos chères têtes blondes et les nouveaux fraîchement débarqués, il sera aussi l’occasion de découvrir un bon manga made in 80, de quoi leur montrer qu’à l’époque on faisait du très bon manga ! Quoi ? J’ai pas parlé de Naruto, moi !
Wingman est donc un manga qui a vieilli comme un bon vin. Un must have ! Le tout servi dans un format qui s’adapte parfaitement à ce genre de mangas et des couvertures très réussies (sauf celle du volume 2 qui est, il faut le dire, assez hideuse). Je n’ai plus qu’un seul mot à dire les poulets : « Wingchange ! ».
Liar Game
Editeur VF : Tonkam
Auteur : Shinobu Kaitani
Nombre de volumes VF : 11
Nombre de volumes VO : 14
Série terminée : non
Note :
Résumé : Félicitations, vous venez de remportez 100 000 000 de yens en vous inscrivant au Liar Game ! C’est par cette carte anodine accompagnant cette somme indécente que la vie de Nao Kanzaki a basculé. Ce jeu où le vainqueur est le menteur le plus habile causera sa perte. Seul Akiyama, un arnaqueur repenti pourrait l’aider à s’en sortir… si tant est qu’il accepte de l’aider !
Avis du rédac’chef : Plébiscité par un public de niche, boudé par d’autres. Liar Game a pourtant tout d’un grand manga. S’il est vrai que le premier volume propose un postulat de départ assez simple, des traits assez maladroits et des personnages très stéréotypés, les défauts s’estompent dès le second tome pour nous entraîner dans des « jeux »toujours plus« pervers », dans un seul et unique but : faire ressortir la cupidité et les pires bassesses de l’âme humaine !
Dès lors, suivre notre héroïne (qui réside visiblement chez Mickey) dans ses tribulations au sein du Liar Game est un véritable régal. Les joutes verbales ou autres « brain fighting » de notre BG de service sont savamment distillés et expliqués. Ces derniers nécessitant quand même une attention particulière afin de savourer chaque parcelle d’un scénario riche en rebondissements. Un confortable fauteuil et un thé glacé seront donc des alliés nécessaires pour une lecture optimale.
Victime de son succès, la série a eu droit à diverses adaptations live sur petit ou grand écran. Nous offrant ainsi une occasion en or de pénétrer un peu plus profondément dans cette enfer imaginé par Shinobu Kaitani !
Vous l’aurez donc compris et au risque de développer de sévères risques d’addictions aiguës (c’est pas la française des jeux qui me dira le contraire), votre redac’chef vous recommande donc chaudement la lecture de cette oeuvre au trait si particulier qui malheureusement pourra en rebuter certains !
Coq de combat
Editeur VF : Delcourt
Auteur : Akio Tanaka & Izo Hashimoto
Nombre de volumes VF : 22
Nombre de volumes VO : 27
Série terminée : non
Résumé : Ryô Narushima a seize ans lorsqu’il poignarde ses parents. Désormais incarcéré dans une prison pour mineurs où la violence fait loi, il est la cible de tous. Mais la rencontre avec un étrange prisonnier, un homme radical, condamné pour avoir tenté d’assassiner un premier ministre, qui lui enseignera le plus dur des karatés, redonnera enfin un sens à sa vie et fera de lui un vrai coq de combat.
Avis du rédac’chef : Coq de combat, certainement l’une des séries les plus trash du moment, est enfin de retour dans les bacs pour notre plus grand plaisir. Après un arrêt de publication de quelques années pour cause de brouille artistique entre les auteurs, il nous est enfin possible de découvrir 5 ans après la suite des aventures de notre bad boy préféré. Pas de panique pour les retardataires, une bonne nouvelle n’arrivant jamais seul, les anciens volumes sont aussi réédités dans un nouveau fourreau du plus bel effet !
Violent et sans concession, Coq de combat ne nous épargne rien ! Tantôt critique acerbe de la société tantôt récit d’art martiaux, la série n’aura de cesse de nous surprendre ! On se délecte page après page de voir notre chien fou évolué dans cette jungle urbaine. Les personnages torturés peuplant l’univers de la série nous invitent aussi à nous poser des questions plus profondes offrant pour l’occasion un second niveau de lecture.
Mais CDC n’est pas qu’un excellent scénar’ à faire rugir de plaisir tous les aficionados de masturbation intellectuelle ! Non ! La série est aussi servie par des graphismes bestiaux, des personnages aux expressions inoubliables, une narration effrénée et des combats d’art martiaux de qualité. Bref, de quoi vous donnez l’envie de revêtir votre plus beau short moulant pour en découdre avec des combattants musclés et transpirants.
Vous l’aurez compris la lecture de cette BD, à ne décidément pas mettre entre toutes les mains, en a assez dans le pantalon pour vous mettre KO !