Après avoir mis le feu au Poste à Galène fin 2011, les membres d’Uplift Spice se sont gentiment confiés à la pétillante Kokoro et à notre rédac’ chef. En voici le résumé.
Zero Yen : Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?
Chiori : Bien sûr, moi c’est Chiori, je suis la chanteuse du groupe. Il y a YOOKEY le guitariste, tovita le batteur et Kenji notre bassiste. YOOKEY et moi avons créé Uplift Spice en 2005 à l’époque où nous n’étions encore que de simples lycéens. À ce moment-là, tovita et Atsushi Moriyasu (notre ancien bassiste) nous ont rejoint. Ce dernier ayant quitté la formation l’année dernière, c’est Kenji, le petit frère de tovita, qui a repris fièrement le flambeau.
ZY : Qui fait quoi dans le groupe ? Et quelle est votre marque de fabrique ?
C : YOOKEY compose les mélodies, j’écris les paroles. Les musiciens sont assez libres. On essaie de se renouveler tout le temps, on ne veut pas être catalogué. On s’inspire de tout ce que l’on entend et qui nous paraît cool. Nous prenons du plaisir à jouer et à créer sans pour autant vouloir adhérer à un genre en particulier.
ZY : Depuis l’arrivée de Kenji au sein de l’équipe, y-a-t-il eu un changement radical de style ? L’ambiance est-elle différente ?
C : Effectivement, nous avons la chance d’avoir deux frères qui s’occupent de la rythmique. Tout vient naturellement. On a vraiment pas besoin de se prendre la tête (rires). C’est très appréciable.
ZY : Kenji, as-tu eu des difficultés à intégrer le groupe en cours de route ? À te familiariser avec son univers et à t’approprier les anciens morceaux ?
Kenji : Je n’ai jamais eu l’intention de tout apprendre par cœur. Par contre, j’ai écouté les compositions sans arrêt pour pouvoir les réadapter à mon rythme. Ce n’était finalement pas si difficile que ça.
ZY : Vous avez signé sur le label « Growing up », qui compte parmi ses poulains « SCARS BORROW ». Comment vous ont-ils remarqué ?
Uplift Spice : Nous avons fait un nombre incalculable de demo tapes (NDLR : cassettes de démos), qui ont circulé chez plusieurs maisons de disques. Parmi celles-ci, Growing Up nous portait clairement le plus d’intérêt. Nous les avons donc rencontrés et nous voilà.
ZY : Une question me titille depuis tout à l’heure : quelle est votre notoriété au Japon ? Avez-vous un nombre important de fans sur l’archipel ?
US : (Rires) Notre succès est assez confidentiel, on est vraiment surpris d’être aussi connus ici. Nous sommes très reconnaissants pour tout ce qui nous arrive.
ZY : Dans le JTop de la chaîne Nolife, votre dernier clip est resté numéro 1 pendant un moment devant des mastodontes tels que X Japan, Perfume, etc. Vos impressions ?
US : Un japonais lambda ne pourrait pas le croire. Certains de nos amis français qui habitent au Japon nous l’avaient déjà dit. C’est tout simplement inimaginable.
ZY : Depuis votre création, était-ce un de vos objectifs de faire des tournées à l’étranger ?
US : Bien sûr, c’était un de nos rêves les plus fous. Nous souhaitions tellement que le public chante en japonais avec nous. Une tournée mondiale, ça serait top ! Jouer devant des pyramides en Égypte, aller en Afrique et faire un concert au milieu des animaux, ce serait juste énorme. On aimerait que plus de monde nous connaisse et apprécie nos morceaux.
ZY : Pour le concert de ce soir (NDLR : à Marseille), vous êtes vous préparés de manière différente ? Vous êtes en France !
US : D’une certaine manière, oui ! Nous n’avons pas pu transporter tous nos instruments. Depuis le début de la tournée, nous avons en main du matériel avec lequel nous avons très peu joué. La seconde différence vient du fait que nous avons établi une setlist éclectique : nous souhaitons faire plaisir aux fans avant tout et ne pas mettre en avant un de nos albums en particulier. Sinon, nous nous donnons à 200% où que nous soyons.
ZY : Quelle réaction attendez-vous du public français ?
US : Rien de très précis mais nous sommes vraiment très curieux !
ZY : Avez-vous un message à faire passer à travers vos chansons ? Vous avez la réputation en France d’être un groupe assez engagé.
C : Je suis assez étonnée que l’on nous colle cette étiquette mais ça ne me déplaît pas d’ailleurs. Dans notre pays, nous n’avons pas du tout cette image. Nous avons effectivement quelques thématiques récurrentes telles que la paix, l’anticonformisme et les chansons d’amour. Mais comme nos paroles peuvent avoir différents niveaux de lecture, le sens profond de ces dernières dépend plus de l’auditeur ou de la personne qui les traduit que de ma propre façon de voir les choses.
ZY : Une dernière petite question pour la route : vous écoutez quoi en ce moment ?
US : (en chœur) Uplift Spice !! (rires)
ZY : (rires) Merci d’avoir accepté cette interview et bonne chance pour le concert !
US : Merciiiiiiiiiii !
█ Propos recueillis par Nihon no Oto,
Kokoro Yamamichi et Sébastien Pastor.