La Dark Fantasy est décidément à la mode dans nos contrées. Sombre et pessimiste, ce genre semble avoir trouvé une terre d’accueil dans notre pays qui est, après tout, le premier consommateur d’antidépresseurs en Europe.
La littérature nous a offert le cycle de la Compagnie Noire ou plus récemment la saga du Trône de Fer devenue depuis une série télévisée à succès.Mais l’univers des mangas a toujours eu diverses séries de ce genre. Que ce soit le classique Berserk ou des séries plus récentes comme Claymore ou Ubel Blatt.
Héros sombre et solitaire à la morale douteuse, combattant le mal dans un monde désespéré et sombrant inexorablement dans le chaos, voici une description sommaire du genre. Les frontières entre le protagoniste et l’antagoniste sont souvent assez floues dans ce type de Fantasy crée pour un public plus adultes.
Ki-Oon, qui avait déniché Ubel Blatt, nous a trouvé un nouveau titre sortant du catalogue de Square Enix avec Arms Peddler.
Dessinée avec talent par Night Owl, pseudonyme d’un artiste coréen, la série a été saluée par Hiroya Oku, créateur de Gantz ou Kentaro Miura, connu pour Berserk. Le scénariste avait quant à lui travaillé sur diverses séries très orientées action comme ARMS ou JESUS, un manga non pas sur le messie mais sur un tueur à gages.
Cet intérêt pour les armes à feux se retrouve dans Arms Peddlers. Nous suivons donc pour une fois un jeune garçon, Sôna, dont la famille vient d’être brutalement assassinée par une bande de bandits. Vivant dans un monde désertique, aride où seule la loi du plus fort semble compter, cet événement semble malheureusement trop courant. Mais alors qu’il se trouve au seuil de la mort, Garami, une étrange jeune femme, lui propose un marché : elle sauvera sa vie en échange de ses services. Devenu son obligé, il découvrira avec cette marchande d’armes cet univers impitoyable. Impitoyable tout comme Garami, personnage à la morale ambiguë et aux multiples talents…
Comme il a été déjà dit, les graphismes sont somptueux; l’intrigue pour le moment est par contre assez classique et les personnages assez peu développés mais l’univers s’avère prometteur. On préférerait juste parfois que l’auteur se concentre plus sur l’énigmatique Garami que le naif Sôma. C’est un peu le défaut du manga : en prenant le point de vue du jeune garçon, l’intrigue rappelle parfois un peu trop un shônen. Mais une chose est sûre à la fin du premier volume : on a envie de découvrir la suite et c’est le signe d’une histoire réussie.
Les périples de cet idéaliste en quête de vengeance et de cette cynique vendeuse d’armes risquent bien de devenir une nouvelle référence avec ce monde post-apocalyptique entre western et fantasy.
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The Arms Peddler – Volume 1
7,50 euros – Déjà disponible aux éditions Ki-oon
3 commentaires
Bon sang !
Vous les avez eu où les illustriations des couvertures (tomes 1 & 2) en haute résolution ?
😮
Bonjour,
Généralement, ce sont les éditeurs eux-mêmes qui nous fournissent les images pour illustrer nos news.
Ok, merci !
J’ai hâte qu’ils nous en fassent des posters 😀