Yomigues vous propose de découvrir ou de redécouvrir un classique du jeu vidéo sorti au début des années 90 sur la console 16 bits de Nintendo, « Secret of Mana ».
Genèse
Secret of Mana (SoM), de son vrai nom « Seiken Densetsu 2 », est une licence qui a d’abord fait son apparition sur Game Boy en 1991 (1993 en France sous le nom de « Mystic Quest »). Cependant, c’est avec ce deuxième opus développé sur la Super Nintendo que la saga se fait véritablement connaître chez nous. Je crois que l’on peut même dire qu’il s’agit d’un des premiers « vrais » A-RPG (action-RPG) que l’on ait connu en France.
Bref, que se passait-il pour le jeune adolescent venant d’acquérir sa cartouche de Secret of Mana à l’époque ? Il était tout simplement envoûté par la superbe introduction du jeu : une musique qui annonçait d’emblée la quête héroïque et semée d’embûches que l’on s’apprêtait à entamer, accompagnée d’un artwork superbement coloré, dans lequel on pouvait voir nos héros devant l’arbre Mana, suivi d’un vol de flamands roses laissant apparaître le titre du jeu.
Forcément, une telle entrée en matière ne pouvait que vous mettre l’eau à la bouche.
Epic Classic
Le soft ne sort franchement pas des sentiers battus côté scénario ; vous retirez l’épée Mana sans savoir que celle-ci libère sur le monde, le mal… Il va vous falloir réparer votre erreur, le destin de votre terre pèse désormais sur vos épaules. Pour éviter que l’ancien Fort Mana ne détruise tout sur son passage, vous serez amené à restaurer les graines de Mana via divers donjons. Deux compagnons vous rejoindront afin d’accomplir votre quête, une jeune fille et un elfe.
En dépit de son histoire relativement simple, l’une des clés de succès du jeu réside dans la richesse de son gameplay. Même si le soft montre une difficulté presque inexistante (vous n’aurez la plupart du temps qu’à balancer la sauce, la tactique et la subtilité sont aux abonnés absents), SoM possède une richesse certaine dans son armement et ses sortilèges. Le héros principal ne peut utiliser de magie, mais en revanche vos compagnons, eux, oui. Votre charmante acolyte se voit donc dotée d’incantations de type défensif/soin/amélioration tandis que l’elfe se voit attribué les sorts offensifs.
En plus de cela, vous avez droit à un panel d’armes assez large au nombre de 8, chaque arme pouvant être customisée grâce à des sphères qu’il vous faudra gagner en tuant des monstres ou trouver dans des coffres. Enfin, plus vous privilégiez une arme, plus son niveau de charge augmente. Chaque niveau de charge correspondant à une attaque différente.
Avec autant de contenu, on peut penser que se retrouver dans la gestion de son équipement est un véritable parcours du combattant. PAS DU TOUT ! C’est simplissime : un menu entoure le personnage que vous souhaitez, il vous faut ensuite choisir ce que vous voulez faire le plus simplement du monde : l’équiper, déterminer ses actions, utiliser l’IA, etc.
En parlant d’équipement, votre résistance aux différentes attaques magiques et physiques est déterminée par le nombre de points cumulés des objets que vous vous assignez ; encore une fois, la simplicité prime.
Graphiquement bluffant
Le design général de SoM est d’une beauté rare. Rarement un jeu n’aura été aussi fouillé en terme de décors, de chara-design et de bestiaire. On est sur du 16 bits et on l’exploite bien. Tout d’abord, l’animation lors des combats est fluide. Les bugs de déplacement, bien que présents, sont peu nombreux et faciles à gommer. Chaque musique colle parfaitement à l’ambiance du moment et au lieu visité ; Hiroki Kikuta n’est pas Nobuo Uematsu, certes, mais il fournit un travail qui force encore l’admiration.
Plus tard dans le jeu, vous vous déplacerez sur le dos de Flammy, une créature qui ressemble à un dragon. Dans cette phase de jeu, la console fait appel à son fameux mode 7, donnant un effet de relief et de 3D à la mappemonde… Les pixels sont là, même l’effet de vitesse, l’animation de la bête, tout est maîtrisé. Un vrai travail d’orfèvre ! Cet action-RPG fait partie de ces jeux inoubliables qui, à l’instar de The Legend of Zelda : Ocarina of Time, possède un univers et une identité visuelle inimitable.
On regrettera malgré tout que les habitants de la plupart des villes se ressemblent énormément… Parfois, certains monstres sont « recyclés » et réutilisés dans un autre donjon avec une couleur et des caractéristiques/capacités différentes, mais rien de bien méchant. Il en est de même pour quelques boss, cela reste de rigueur dans bon nombre de RPG.
Une base indispensable
Secret of Mana reste encore aujourd’hui dans le cœur de nombreux joueurs une véritable référence en matière d’A-RPG. Riche dans son gameplay, multijoueur, classique mais plein de rebondissements, des musiques envoûtantes… Ce jeu de rôle de l’âge d’or de Squaresoft mérite toute votre attention : un must have, une pépite comme on en fait plus !
4 commentaires
J’ai se jeu sur super nes. Lui et zelda : a link to the past étaient mes préférés. a oui térranigma aussi était super !!
Merci de me faire me rapeller de ces heures de bonheur !!!
Arigato Zero Yen !!
Héhé. Moi je suis très Dragon Quest. De un par la qualité indéniable des softs. Et de deux par les souvenirs de la personne qui m’a introduit à cet univers.
Ah nostalgie.
L’ami Yomigues a omis de dire que le jeu est jouable à 2, voire à 3 joueurs via le multitap. Et franchement, pourfendre le boss final à 3, c’est quand même un grand moment de l’Histoire du jeu vidéo!
O yeah c’est pas mal ça