Premier manga de Kei Sanbe publié aux éditions Ki-oon, « L’île de Hôzuki » est un survival horror (ex : « Battle Royal »), où des enfants tentent de subsister dans un milieu d’adultes qui ne veulent pas forcément qu’assurer leur éducation.
Kei Sanbe, habitué des séries courtes, a signé huit œuvres aux genres divers et variés, même si l’horreur et le suspense semblent être ses thèmes de prédilections.
Quatre de ses ouvrages (dont « Le berceau des esprits » toujours en cours de prépublication et édité chez Ki-oon) ont été publiés en France. Deux d’entre eux, « Testarotho » et « Kamiyadori », ne sont plus commercialisés, mais vous pouvez toujours tenter des les trouver sur le marché de l’occasion.
À noter que les japonais ont élu ses héroïnes comme faisant partit des plus sexys de la sphère du manga.
Bienvenue sur l’île…
Orphelins, Kokoro et sa petite sœur aveugle Yume arrivent dans un centre de réhabilitation sur l’île de Hôzuki. Le bâtiment, anciennement un habitat pour mineurs, ne compte que six enfants pour quatre adultes. Peu à peu, des évènements troublants s’enchainent sous le regard du jeune garçon. Suite à une discussion effrayante avec Kiriya, âgé de douze ans, Kokoro devient de plus en plus suspicieux.
… ou en enfer
Les anciens pensionnaires parlent même de disparitions et de meurtres mystérieux, de fantômes et soupçonnent fortement les adultes de leur vouloir du mal. C’est alors qu’ils se décident tous à leur mentir, à ne jamais leur faire confiance et à tout faire pour s’entre-aider quoi qu’il advienne.
L’ambiance de la série est pesante du début à la fin. Les moindres faits-et-gestes des professeurs sont autant scrutés par les enfants que par le lecteur. Le dessin saisissant accentue cet effet de claustrophobie dans ce quasi huit-clos.
Malsain, « L’île de Hozuki » n’est pas à mettre entre toutes les mains mais fera passer un très bon moment à un public averti amateur de frissons.
Consultez un extrait des 20 premières pages du tome 1 en ligne pour vous permettre de vous faire votre propre opinion.