Aujourd’hui, retrouvez le test du jeu RoboCraft, disponible sur Steam (PC) sur Zero Yen !
RoboCraft voit le jour en avril 2013. Le Studio Freejam a choisi trois mots bien sentis pour décrire son bébé : « Build – Drive – Fight ». Sans être bilingue en anglais, entre le titre et ce slogan, vous l’aurez compris : il s’agit de construire des robots dans l’unique but de tataner d’autres joueurs.
Le jeu paraît en juillet 2014 sur la plate-forme Steam et compterait plus de 3 millions de joueurs inscrits à ce jour. La version actuellement disponible est une live alpha, ce qui signifie que, même si certaines fonctionnalités sont à venir, elle est déjà au stade de MMO (Massively Multiplayer Online game). Il est jouable en ligne en pvp (joueur contre joueur), sur une version plutôt stable.
Un jeu qu’il sent bon les souvenirs d’enfance
Que dire maintenant du soft en lui-même ? Déjà, la sensation lors du premier lancement est plutôt simple à décrire : montez directement dans votre grenier, retrouvez votre vieux coffre à Lego caché entre vos pulls LC Waikiki et quelques pogs. Prenez cette vieille caisse poussiéreuse avec laquelle vous avez occupé de nombreuses après-midi de votre fougueuse jeunesse. Ouvrez le tout. Vous y êtes ?
On a droit à un menu qui permet une navigation relativement instinctive. Il y a d’un côté le hangar qui vous laisse la possibilité de faire des aller-retours entre vos différentes créations , un arbre technologique avec plein de nouveaux objets à débloquer au fur et à mesure de votre progression et un magasin de pièces détachées qui permet justement d’acquérir ces objets pour pouvoir en équiper votre robot. Ajoutez à cela plusieurs fonctionnalités sociales pour rejoindre vos potes ou vous en faire de nouveaux et vous pouvez vous lancer dans la bataille.
RoboCraft est en accès freemium mais plutôt bien pensé. En payant, vous progresserez plus vite que les autres joueurs, pourrez former des équipes plus nombreuses avec vos amis et accéder à des robots pré-construits ou des objets de décoration. Mais vous n’aurez pas accès à un arsenal plus puissant et inédit pour autant. Ça reste donc équitable et ne vient pas gâcher l’expérience globale.
Et côté expérience de jeu ?
Le jeu en lui-même est relativement simple. La prise en main est plutôt facile, bien que les robots soient de véritables caisses à savon difficilement contrôlables dans les premiers niveaux. Les batailles sont plutôt amusantes et dynamiques, la notion de victoire ou défaite repose sur un principe de Capture the flag : deux camps se font face sur cinq cartes assez vastes. Le but de chacun est de capturer la base ennemie, tout en essayant en chemin de réduire à néant l’équipe adverse. Les rounds de 7 minutes 30 passent vite et même si votre robot de combat est détruit, vous êtes libre de quitter la partie à tout moment et d’en relancer une nouvelle presque immédiatement. Le rythme est dont très soutenu et on se voit enchaîner les parties sans s’en rendre compte.
Vous commencez au niveau de constructeur 1 et au Tiers 1 (qui symbolise le niveau de votre robot), ce qui résume un peu le potentiel destructeur de votre machine. Autant vous dire qu’au début, on est plus proche du pistolet à bouchon que de la bombe H.
Vous évoluez parmi d’autres robots de Tiers semblables au votre. Plus vous jouez, plus vous pouvez débloquer de contenu et mettre de blocs à votre robot. Plus les Tiers augmentent, moins les batailles restent brouillons; elles commencent même à prendre de l’intérêt ainsi qu’un certain aspect stratégique. Selon la nature de votre engin, il devient alors crucial de choisir le chemin le plus judicieux à emprunter. Arrivé au Tiers 3, bonne surprise : il devient possible, de temps en temps, de combattre des boss (à savoir un nombre réduit d’autres joueurs de Tiers beaucoup plus haut), ce qui constitue souvent un vrai challenge.
Le plus grand plaisir du monde : jouer aux Lego sans risque de se les planter dans le pied !
Malgré tout cela, je pense que le plus gros plaisir reste la construction. On prend des heures à améliorer son engin, à se dire qu’en fait, il vaut mieux le reconstruire intégralement en y mettant cette fois des cubes roses puis en rajoutant une hélice près du turbo. Bref, c’est addictif.
On passe aussi beaucoup de temps à chasser le robot insolite. D’ailleurs, on croise, surtout à bas niveau, des machines au design complètement foireux mais souvent hilarant, qui, pour la majeure partie, tombent avant même d’avoir pu tirer un seul laser !
Bon, je ne vais pas m’attarder plus que ça sur l’aspect graphique : il s’agit d’un jeu reposant sur les mêmes mécaniques que Minecraft donc n’attendez pas de décors en HD ou d’effets de lumière à couper le souffle.
Les sons sont plutôt passables. La musique est là juste pour la déco et les bruitages sont parfois énervants. Mais l’un dans l’autre, je ne pense pas que ce soit primordial. On joue avec des cubes, l’important ne se situe pas vraiment là.
Les plus
– il s’agit d’un jeu « gratuit » (freemium)
– le titre prend peu de place sur le disque dur (moins d’1 Go)
– la prise en main est simple, on s’amuse vite
– la durée de vie est quasi illimitée pour peu qu’on adhère au concept
– Lego !
Les moins
– la bande-son est médiocre
– le titre ne conviendra pas aux fans de graphismes HD
– on reste sur une alpha donc quelques bugs viennent entraver l’expérience de jeu
– la progression est plutôt lente après le Tiers 5.
Un commentaire
Une prose, je suis ému(e)