10 ans avant les évènements de Fate/Stay Night, nous découvrons les conflits et enjeux qui ont déclenché la quatrième guerre du Saint Graal de Fuyuki.
Objet magique censé exaucer le voeu de celui qui le possède, le Saint Graal a déjà donné lieu à trois batailles. Lors de celles-ci, sept magiciens (Masters) s’opposent et se combattent en utilisant l’aide d’anciens héros de légende (Servants), invoqués pour l’occasion.
Tirée du roman de Gen Urobochi (responsable d’oeuvres très sombres telles Phantom of Inferno ou Puella Magi Madoka Magica), le premier épisode de cette préquelle démarre lentement et se contente de présenter ses personnages. On devine déjà que l’issue en sera bien évidemment tragique.
Bien partie pour être le titre phare de cette saison, la série fait beaucoup d’efforts pour être accessible à un large public et s’avère même plus explicite que le roman original sur certains points. De ce fait, les nouveaux arrivants trouveront rapidement leurs marques dans cette franchise aux multiples déclinaisons.
Avec une durée de près de cinquante minutes, on aurait pu s’attendre à un épisode bourré d’action mais la présentation de l’univers et de ses acteurs prime. On y découvre les règles de ce monde cruel où diverses familles sont prêtes à tout ou presque pour obtenir le pouvoir du Saint Graal. Fate/Zero se concentre d’entrée de jeu sur l’opposition entre notre protagoniste Kiritsugu Emiya et son nemesis Kirei Kotomine. Deux redoutables sorciers présentés comme étant les plus puissants de cette bataille.
Le terme protagoniste convient mieux que héros car Kiritsugu est présenté comme un assassin de sang-froid dont la fin importe plus que les moyens. Il semble aussi dépourvu d’éthique ou d’honneur. Cynique et désabusé, il se raccroche à la possibilité d’obtenir le Saint Graal pour exaucer un idéal qui lui semble cher mais reste encore mystérieux pour le spectateur.
Son adversaire, Kirei Kotomine, est un ancien prêtre devenu lui aussi magicien. Toutefois, il ne semble trouver aucune satisfaction dans les recherches qu’il poursuit. Par ailleurs, la connaissance ne semble pas lui apporter bonheur ou passion.
Ses deux hommes s’avèrent bien différent du héros idéaliste de la série précédente. Tout comme le ying et le yang, leur similarité et opposition semblent constituer l’axe majeur de l’histoire.
Visuellement superbe, Fate/Zero brille pourtant peu par sa qualité d’animation dans cet épisode d’introduction dépourvu d’action. Déjà responsable du splendide Kara no Kyoukai, Ufotable nous éblouit avec un générique très dynamique qui promet des combats spectaculaires et de qualité. Autant vous dire qu’on attend la suite avec impatience !