Quoi ?! Vous en voulez encore?! Pas eu assez de tout ça avec la première saison ? Je suppose que c’est tout à votre honneur !
Fiche Technique :
Série TV : 13 épisodes
Diffusion : hiver 2013
Type : Musical / Idol / SF / Mecha
Réalisateur : Kawamori Shoji
(Macross, Toujours autant de Mecha)
Studio : Satelight
(Aquarion, Macross F, Guin Saga, Arata…)
WARNING : cette chronique porte sur la saison 2 d’AKB0048. Il y a donc une dose limitée mais inévitable de SPOILERS concernant notamment la saison 1 !
Synopsis :
Toujours dans ce contexte tendu de lutte pour le divertissement, nous continuons de suivre nos recrues, la génération 77, alors qu’elles font de leur mieux pour devenir les successeurs titulaires d’AKB0048. Mais les choses se compliquent : les assauts de la brigade anti-divertissement se font de plus en plus violents et des mesures doivent être prises au sein du groupe pour parer à ces évolutions.
Dans le même temps, le mystère s’épaissit autour de la disparition des anciennes Center Novae (les leaders). Les ambitions que certaines filles affichent malgré le danger, dont Yuuko, l’actuelle titulaire et pseudo-leader du groupe, vont précipiter les choses. Nos héroïnes vont se trouver confrontées à des problèmes autant extérieurs qu’intérieurs alors que l’heure des révélations approche…
Mieux que le second OP, l’intro musicale de l’épisode 1 !
L’avis de Kevin :
Nous revoilà avec nos héroïnes préférées (yay !) dans ce qui s’annonce être la suite directe de la première saison. Pas le temps de souffler, elle reprend exactement là où elle s’est arrêtée 6 mois plus tôt au Japon.
Toutefois, rien n’est plus vraiment pareil : la génération 77 a évolué et les filles ont pu donner leur premier concert en tant que remplaçantes. C’est la première chose que l’on constate dans cette nouvelle série. Si la saison 1 semblait plus lente, c’est parce qu’elle faisait office d’introduction à cette suite bien plus rythmée.
L’intrigue commence lorsque la manager Tsubasa annonce publiquement (et sournoisement) la restauration du poste de Center Novae au sein du groupe : une membre pourra donc s’imposer, devenir leader et représentante de la formation à l’avenir. Problème: chacune des précédentes Center Novae a disparu dans un halo lumineux lors d’un concert où elle a brillé particulièrement fort ! (Oui, dans AKB0048, les idols brillent en accord avec leur passion et le public, c’est glorieux non ?) De plus, Tsubasa annonce aussi une grande élection d’Idols! La gagnante sera reconnue et pourra faire un single solo, d’autant plus que les doublures ont aussi leur chance. C’est donc une opportunité à saisir pour nos héroïnes de la 77ème génération !
Tsubasa-san, manager badass et déclencheur événements !C’est sur ces deux annonces majeures et leurs conséquences que s’articule AKB0048: Next Stage.
Cette nouvelle saison a donc certains points forts : déjà, au cas où je n’ai pas été assez clair précédemment, elle BOUGE ! Son rythme est plutôt rapide et il se passe beaucoup de choses au fil de ses 13 courts épisodes : des révélations sur des phénomènes inexpliqués précédemment et évidemment du sang et de l’amour (platonique, hein ! « Idols » vous vous souvenez ?!) car il s’agit là du final !
Là où la première saison s’égarait dans le quotidien des filles et surtout des personnages secondaires, nous avons ici un recentrage sur les principaux, et surtout sur le duo d’héroïnes que sont Nagisa et Chiori. Vous voyez celles qui sont en gros sur les affiches ? Ben voilà, ce sont elles ! Cheveux bleus et cheveux rouges pour les intimes. C’est au final assez appréciable car cela oriente l’intrigue dans une direction précise. L’opportunité de les voir briller se présente enfin alors qu’on nous fait languir depuis 13 épisodes… Ben oui, il faut bien que les principaux protagonistes que l’on chérit tant arrivent à leurs fins, nom de Zeus !
Elections = Suspens haletant ! Les Concerts 3D ça brille ! Nagisa et Chieri au 1er planAutre intérêt : la série continue sur sa lancée en nous faisant plonger au cœur du système « Idols », tout en allant plus loin. Un aspect que j’avais beaucoup apprécié dans « First Stage ». On découvre durant la première moitié de la saison la diversification du métier. Car elles ne font pas que chanter, danser et signer des papiers ou sur les corps de leurs fans : elles ont aussi une vaste visibilité médiatique qui a d’ailleurs permis l’écrasante popularité d’AKB48. Il en est de même avec les fameuses élections évoquées plus haut car il s’agit là d’un authentique événement d’idols : les fans peuvent voter pour leur membre préféré, qu’il soit titulaire ou remplaçant, en achetant le CD qui contient le bulletin de vote ! Méthode efficace pour faire de l’argent facilement ! L’Oncle Sam en serait très fier !
Consommation guys, consommation !Là où la série se démarque, c’est qu’elle traite aussi par la suite d’un des revers de ce système. Elle montre de façon assez gentillette l’abus et le détournement d’image d’une idol et surtout l’instrumentalisation qui en résulte pour, dans le cas présent, des desseins assez mesquins… J’ose et j’espère y voir là une petite tentative subtile de critique d’un système, certes profitable, mais qui n’a pas que des avantages, surtout pour les artistes qu’il exploite, parfois à l’excès et pas de la meilleure des façons…
Revenons à la série si vous voulez bien. La seconde moitié se fait violence avec pas mal d’action et de chamboulements. L’occasion de voir enfin notre assemblée face à une véritable situation de crise totale et le moyen d’aborder cette problématique de Center Novae de front pour le lier aux révélations globales sur l’univers dans lequel on évolue depuis le début. Tout n’est pas vraiment révélé au final et certaines questions restent en suspens. Mais on apprécie cet arc allant plus loin qu’on ne pourrait le penser : cette portée de scénario un peu plus étendue est probablement à créditer à ce cher Kawamori Shoji qui, vous l’aurez compris, dirige aussi cette seconde saison, bâtissant ainsi sur les bases de la première.
Ouuuuh ! Toi t’as une tête de Bad boy ! Le Mystère des Center Novae !Quelques bémols cependant viennent entacher ces belles réussites mais heureusement, rien de bien nouveau ou surprenant si vous avez vu la première saison. Évidemment, la série reste très axée sur les bons sentiments avec de l’exagération, ce qui me fait une fois de plus utiliser le mot-clé « guimauve » ! Mais ce coup-ci, du fait de l’intrigue rythmée, la dose est moins généreuse et donc plus digeste !
N’oublions pas non plus que cette saison aussi est une commande du producteur d’AKB48 : une fois de plus, rien ne sort vraiment des gonds et des limites imposés, limitant une véritable prise de risque ou de position, ce qui est fort triste.
Comme beaucoup d’autres séries, toutes les questions ne trouvent pas de réponses et sont donc laissées à la libre interprétation de son audience transie et cela va de pair avec certains illogismes constatés précédemment. Comme, par exemple, cette histoire de bannissement du divertissement qui ne trouve toujours pas de raison valable d’exister en premier lieu. Il faudra donc faire avec !
Le Sanctuaire AKB : le lieu où Idols et Mystique s’unissent… Pour le meilleur ou pour le pire ?Côté technique, on reste dans la même lignée que la précédente saison : tout y est aussi fluide, l’animation de Satelight reste de très bonne facture, les concerts sont assez éblouissants au sens propre comme au figuré et le chara-design reste très kawaii. Les scènes musicales en concert ou en combat semblent plus nombreuses encore dans Next Stage, ce qui légitime vraiment le type « musical » de cet anime. De plus, l’équipe ne s’est pas contentée de réutiliser le catalogue de chansons et on découvre ainsi toujours plus de titres d’AKB48 tout au long des épisodes.
Mecha, SF, musique et couleurs vives… Ça ne vous rappelle rien ?!Pour conclure, vous l’aurez compris, cette saison s’avère in fine supérieure à la précédente essentiellement grâce à sa dynamique. Évidemment, le fait de connaitre les personnages et tous les tenants et aboutissants favorise un décollage de l’intrigue. Et ça, Kawamori l’a bien compris en axant son scénario en deux temps. On pourra retenir qu’AKB0048 dans son ensemble est une série honnête qui permet de découvrir l’univers et le fonctionnement de ces artistes typiquement japonaises, tout en proposant une intrigue SF relativement bien foutue.
Cela reste aussi un anime de commande où tout demeure plutôt sage et je déconseille fortement cette série aux détracteurs de la guimauve et des idols en tous genres qui n’ont pas la curiosité d’aller plus loin. Cependant, la patte de Kawamori et le travail effectué nous donne quelque chose d’appréciable et l’on en sort un peu troublé, à se demander ce que c’était que ça, avec cette drôle d’impression d’avoir aimé quelque chose plus qu’on ne l’aurait voulu. Bref, maintenant que tout ça est dit, je retourne à ma playlist AKB48 qui tourne non-stop depuis une semaine ! (ceci est faux, je n’écoute absolument pas ce groupe depuis que j’ai vu cet anime ! Non, certainement pas).
« To be next stage » guys ?Sans raffoler du catalogue AKB, voici ma préférée « en pleine action » :