Après la chronique sur Shitsuren Chocolatier, notre chère Orianne, nous revient en forme et nous parle cette fois de Rebound un drama « made in Japan » qui vous donnera, mesdames, l’envie de faire un régime ou pas !
Titre : リバウンド / Rebound
Genre : Comédie Romantique
Nombre d’épisodes : 10
Diffusé par : NTV Période de diffusion : 27 avril 2011 à 29 juin 2011
OST : Boogie Wonderland par Earth, Wind & Fire
Résumé : Nobuko est une femme qui ne peut pas s’empêcher de manger. En bonne vivante, elle ne s’en préoccupe pas vraiment et affiche donc un corps avec des rondeurs. Jusqu’au jour où à la suite d’une rupture, la plantureuse jeune fille va décider de prendre sa vie en main en commençant un régime afin de perdre plus de 40 kilos. Son nouveau physique, va lui permettre de réaliser un de ses plus grands rêves : travailler dans un magazine de mode. Mais sa volonté sera mise à dure épreuve lorsqu’elle va croiser un jeune pâtissier du nom de Imai Taichi, qui vient de reprendre l’affaire de son père décédé. Le jeune chef d’entreprise va en effet demander de l’aide à notre héroïne afin de goûter à toutes ses confections. Un problème se pose alors, car si elle reprend du poids, elle risque de perdre son travail et par la même occasion ses chances de conquérir le beau Taichi.
Rebound, sorti courant de l’année 2011, se compose de 10 épisodes et traite de plusieurs sujets toujours un peu délicats au Japon. Car non, ce drama n’aborde pas seulement les problèmes de poids que peuvent rencontrer certaines personnes.
On y retrouve le duo Aibu Saki et Hayami Mokomichi que l’on à déjà vu ensemble dans Zettai Kareshi et Regatta. De par leurs expériences communes passées, on peut se rendre compte de leurs facilités à évoluer dans une histoire romantique. Car la série donne aussi la part belle à l’amour. En effet, nos deux personnages principaux ont l’habitude de jouer ensemble et cela se voit. L’alchimie est là et donne une toute autre envergure au jeu d’acteur.
Notre héroïne Oba Nobuko, interprétée par Aibu Saki (Rich Man Poor Woman, Miss Pilot) est une jeune femme très gentille, qui respire la bonne humeur. Voulant rendre tout le monde heureux, elle se met de côté et pense plus aux autres qu’à elle-même. Bien qu’elle ait toujours été grosse depuis toute petite, elle n’a jamais tenu compte des critiques et des moqueries. Nobuko garde le sourire et reste positive malgré tout. Son tempérament est tellement gai qu’on a très souvent l’impression qu’elle prend de la drogue. C’est une vraie pile électrique, partant parfois dans ses délires avec une voix grave et parlant à toute vitesse. Pendant ses monologues, on peut se dire qu’elle est exaspérante mais elle est aussi tellement sympathique qu’on lui pardonne volontiers son côté déjanté. Attachante et fragile, luttant contre son addiction pour les douceurs, elle n’en reste pas moins forte puisqu’elle a réussi à perdre les kilos qu’elle avait en trop.
Il n’est malheureusement jamais facile de vivre dans notre société quand on souffre d’obésité. Comment se faire accepter ? Ou même pire s’accepter soi-même ? Surtout dans un pays comme le Japon où les gens rencontrent rarement des problèmes de surpoids.
Taichi, le héros, est incarné par Hayami Mokomichi (Gunshi kanbee, Zettai Kareshi). Il est tout aussi fou que Nobuko. Ayant repris l’entreprise familiale, il essaye de faire de son mieux. Mais il lui manque un petit quelque chose qui rendrait ses pâtisseries toutes aussi bonnes que celles que faisaient son père.
Négatif et râlant pour un rien, Taichi est un homme qui n’a pas vraiment le courage de s’affirmer et qui est un peu mou. C’est l’arrivée de Nobuko qui va changer sa vie. Il a enfin trouvé une alliée qui va lui inspirer ses créations, et il va mettre toute son énergie pour atteindre son objectif, à savoir : créer 10 pâtisseries inoubliables.
Un lien est vite créé entre eux grâce notamment à leurs gros délires, comme par exemple le fait qu’ils parlent en langage Moomins (les fabuleux personnages finlandais). Et bien sûr parce qu’ils partagent une passion commune pour les gâteaux. Le récit évolue très vite et l’histoire est mise en place rapidement. On peut donc imaginer qu’une idylle est probable entre ces deux là.
Bien évidemment, d’autres personnages sont présents, à commencer par l’ex-petit ami de l’héroïne, Kazami kensaku campé par Katsuji Ryô (Tokyo DOGS, Yae no Sakura), qui va revenir dans la vie de notre Nobuko pour essayer de la reconquérir. Ce dernier, qui veut faire croire à qui veut bien l’entendre qu’il est un homme sûr de lui et responsable.
L’artiste et colocataire de Nobuko, Mimura Hitomi joué par Kurimura Chiaki (Kaibutsu, Battle Royale) est aussi un personnage important. Inséparables depuis longtemps, les deux femmes vont passer par des situations qui vont mettre en péril leur amitié. Mais qui vont les faire réfléchir et grandir. Être fidèle à ce que nous sommes réellement ? Ou au contraire vouloir être une autre personne seulement pour les apparences ?
D’autres sujets, comme par exemple la condition de la femme dans la société japonaise, sont mis en lumière. Son rapport avec sa carrière professionnelle, sa vie de famille et de femme mariée. Doit-elle choisir entre son travail et son époux ? Dans un Japon assez sexiste, peu de dramas osent se questionner sur ces thèmes.
Les caricatures sont nombreuses et les situations souvent surréalistes, mais l’humour reste présent. Il faut aussi saluer les techniques visuelles employées lors de la prise de poids fictives de nos acteurs. Bien que ce ne soit pas le drama du siècle, cette série mérite tout de même le détour, de par ses sujets traités et ses prises de position vis à vis de la société japonaise.