L’annonce de la collection shonen girl a beaucoup fait parler d’elle et nous vous proposons aujourd’hui d’en savoir plus sur la création et les idées qui gravitent autour de ce nouveau genre en France mais aussi très récent au Japon.
Rien de tel pour commencer qu’une information capitale en matière de shonen girl. Deux nouveaux titres rejoindront la collection au sein des Éditions Tonkam. Après Gate et Devil and Realists voici A.D (Angel’s doubt) de Aki et Grace Door de Otome Rose et Miyamoto Aki. Ces deux séries sont parues au Japon en 2008 chez Libre (Gate). Pas de dates précises pour le moment, mais nous prévoyons de les sortir d’ici la fin d’année 2012.
Shonen girl, pour les intimes
Le terme « shonen girl » est apparu dans la maison d’édition japonaise Media Factory (Dance in the Vampire Bund, Gate keepers, Ikki Tousen…) qui nous a fourni ce nom lors du dernier Japan expo. « Shonen girl » était utilisé en interne pour éviter de cataloguer les histoires publiées dans leur magazine Gene, dans la section shonen ai, considérée un peu comme un « fourretout ». Shonen girl est devenu une appellation récurrente qui, de fil en aiguille, s’est imposée dans baucoup de maisons d’édition japonaises. Le shonen girl n’est cependant pas encore considéré officiellement comme un type de manga à part entière. Par exemple, le terme de « harem manga » ne fut officialisé par Shueisha qu’à partir de la sortie de To Love Darkness.
À la croisée des genres
Le shonen girl est un genre caractérisé par une faible présence féminine dans ses histoires et des relations parfois ambigües entre les personnages. Contrairement au shojo, centré sur l’heroine et ses aventures sentimentales et au boy’s love qui montre explicitement la relation homosexuel entre ses protagonistes, le shonen girl reprend les codes du shonen (de l’action, mise en avant de valeurs telles que l’amitié, le courage…) en consacrant une place importante à l’expression des sentiments. Le shonen girl est un type de manga métissé au même titre que le moe est le résultat d’un mélange entre le hentai, le shojo et le shonen.
Théorie de l’évolution
En important le concept du shonen girl, Tonkam n’a pas l’intention de perdre le lecteur mais bien de lui faire partager des titres originaux, qui tirent leur inspiration de plusieurs racines et qui font partie de l’évolution du marché. Le shonen girl fait partie de l’évolution du manga au même titre que le seinen est née à partir gekiga… La dénomination arbitraire du shonen girl pourrait être rapprochée à l’invention du terme « boy’s love ».
Les universitaires du manga au Japon pensent que le boy’s love est apparu suite à un épisode de Saint Seiya où l’étreinte de deux de ses héros provoqua la transe d’une importante masse de téléspectatrices. Suite à cela, un grand nombre de dôjinshi ont vu le jour. Le nom de yaoi est alors utilisé pour parler de ce type de mangas. Quand les éditeurs ont commencé à exploiter le yaoi, ils ont choisi de donné à ce dernier le nom officiel « boy’s love ».
L’avenir nous dira si les publications de type shonen girl continueront à s’appeler ainsi ou si un autre nom leur sera attribué officiellement au Japon.
2 commentaires
Honnetement, je m’y perds dans ces catégories et sous catégories et sous sous catégories !!!!! en plus, si les jeunes femmes fantasment maintenant sur les relations homo masculines ….. je deviens préhistorique…. 😉
pour moi, le manga, c’est un condensé haut de gamme d’émotions, d’aventures, de relations humaines, de savoirs et d’histoires en petit format et en noir et blanc .
Moi j’aime bien, ça permet de découvrir de nouvelles nouveautés, qui ne sont pas forcément à leur place (catégories), et aussi de cibler un peu mieux le lectorat qui ne cessent de changer et/ou d’évoluer.
Et oui Michael, tu peux devenir préhistorique 😉 lol , et je partage ton avis aussi sur les mangas